Très souvent, en matière d’économie, les observateurs relèvent un décalage entre les données statistiques pures, fournies essentiellement par l’INSEE, et les remontées directes du terrain.
Alors que les entreprises disent être engluées dans une morosité qui dure, l’INSEE vient tempérer les choses. Dans sa note de conjoncture sur le premier trimestre de cette année, l’Institut souligne que l’emploi salarié « est toujours bien orienté » avec 0,4% d’effectifs en plus, ce qui conduit au chiffre de 69.060 salariés précisément.
Rien de surprenant dans les données de conjoncture de l’INSEE. L’emploi salarié porté par le tertiaire, c’est normal. Un des effets des réponses du gouvernement à la crise sanitaire. Il faut juste garder en tête que ce sont les contribuables qui vont rembourser.
Il n’y a rien d’étonnant. C’est une tendance forte et lourde depuis de nombreuses années Le secteur tertiaire, regroupe l’ensemble des services, le commerce, les activités financières immobilières, les transports, l’éducation, la santé, la restauration, les services aux entreprises et aux particuliers l’administration... C'est un secteur très large et lourd. Il est logique qu’il soit celui qui porte le plus d’emplois en Guyane. Cela correspond à notre économie telle qu’elle est. C’est une économie sous perfusion, qui dépend pour beaucoup de revenus sociaux qui l'alimentent artificiellement et ces dernières années au moment où la crise sanitaire a commencé, toutes les économies occidentales et la Guyane ont été perfusées davantage, ont reçu des fonds importants qui ont alimenté ce secteur. Il est logique que ce secteur puisse recruter.
Alex Weimert économiste
Une économie artificielle
Pour le profane, le surprise vient du fait que le moteur des créations c’est le secteur tertiaire avec une part de 1,6% pour la construction et 0,5% pour le secteur marchand… sans prise en compte de l’intérim.
Nous serons de plus en plus dépendants de l’extérieur nous allons continuer à importer tout ce que nous consommons.(…) Il suffit qu’il y ait des incidents qui couvrent la planète entière pour que ce secteur d’activité puisse connaitre de soubresauts qui seront fâcheux pour notre avenir.(…) C’est la nature des choses d’avoir un secteur tertiaire extrêmement dynamique car nous sommes forcement lie à l’activité métropolitaine car nous en dépendons pleinement.. Il est important que des acteurs publics et privés puissent avoir les moyens d’investir dans la production à moyen long terme.
Alex Weimert économiste
Certes le tertiaire est très dynamique mais il vit à crédit et forcément il faudra rembourser un jour l’argent public injecté depuis la crise Covid. La classe moyenne a du souci à se faire.