"L'épidémie de Covid-19 en Guyane, a été meurtrière pour les hommes et les personnes de moins de 75 ans" confirme l'INSEE

Photo d'illustration - CHC
L’épidémie de Covid-19 a été meurtrière en Guyane. Une étude de l’INSEE analyse en profondeur la surmortalité en 2021. Le nombre de décès en Guyane a considérablement augmenté. Le nombre de victimes est plus élevé chez les hommes et les personnes âgées de moins de 75 ans.

L’année 2021 a été meurtrière. Selon l’étude de l’INSEE, 1 361 personnes sont décédées en Guyane, soit 430 décès supplémentaires, plus de 46 % par rapport à la moyenne établie par les analystes. Une augmentation qui résulte de la pandémie de Covid-19. Un constat confirmé par les chiffres de l’épidémie et ses conséquences dramatiques. Plusieurs vagues successives d’épidémie ont provoqué à chaque fois de de nombreux décès.

En février et mars, selon l’INSEE les décès ont augmenté brutalement. (+30 %, soit +47). Après une brève amélioration en avril, à nouveau en mai, le nombre mensuel de décès monte fortement en restant bien au-dessus de la moyenne jusqu’en octobre, puis redescend rapidement en novembre. Entre mai et novembre, il y a en moyenne mensuelle 74 % de décès supplémentaires avec des pics en septembre (+117 %, soit 84 décès supplémentaires) et en octobre (+103 %, +76 décès).

En 2020, 990 personnes sont décédées en Guyane soit une augmentation de 6 %.Avant la pandémie, en Guyane, les décès naturels dépendaient de la structure démographique de la population guyanaise : une personne sur deux a moins de 25 ans ,moins d’une personne sur 10 a plus de 60 ans.

En 2021, tous âges confondus, le nombre de décès des hommes est plus élevé que celui des femmes : ils représentent 59 % du total des décès et augmentent de 46 % (+252 décès). Sur la même période, il y a moins de victimes chez les femmes (+178).

Les  tranches d’âge les plus touchées sont celles comprises entre 65 à 74 ans (+54 %) et de 55 à 64 ans (+76 %). Les décès des personnes de 75 ans ou plus en constituent le tiers.  

Les hôpitaux sont les lieux où est enregistrée la plus grande mortalité. En 2021, ils forment 63 % des décès de l’année et (315, +4 points). Cette part des décès dans les hôpitaux et cliniques est la plus forte des dernières années et concerne autant les hommes que les femmes.