La mort de Jean-Claude Christophe survenue mardi à l’EHPAD Edmard Lama du Centre hospitalier de Cayenne (CHAR) a mis en lumière la problématique de la sécurité des patients à l’hôpital. Ni les syndicats ni des élus ne sont prêts à fermer les yeux sur ce drame.
•
Les conditions atroces du décès de Jean-Claude Christophe, retrouvé calciné dans sa chambre d’hôpital à la suite d’un incendie ont mis en évidence de graves carences du système de sécurité du centre hospitalier de Cayenne. L’enquête en cours devra déterminer les causes exactes du non déclenchement de l’alerte incendie. Quelle que soit l’issue de cette enquête, ce drame vient ternir un peu plus la réputation du centre hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne.
L’intersyndicale du CHAR composée de FO, CDTG, du syndicat des médecins et du collectif « santé et droit pour tous » tape du poing sur table une nouvelle fois. A leurs côtés et tout aussi remontés, se trouvent les parlementaires Gabriel Serville et Antoine Karam ainsi qu’Hélène Sirder, 1ère vice présidente de la CTG.
Un énième courrier sera adressé à la ministre de la santé, Marisol Touraine, afin qu’elle apporte cette fois, des réponses concrètes permettant de faire face à l’urgence de la situation. « Nous nous sommes fait rouler dans la farine » déclare le député Gabriel Serville lorsqu’il évoque les mesures annoncées par Marisol Tourraine lors de sa visite en Guyane au mois de février dernier.
Le sénateur Antoine Karam ne cache pas son exaspération. « Il n’y a rien de prévu à court et moyen terme » déclare-t-il en ajoutant « en dehors de quelques trois francs six sous pour payer les créanciers ». Déclaration qui fait écho à la récente annonce de la ministre de la santé au sujet d’une dotation de 11 millions d’euros en plus des 4 millions déjà lâchés en début d’année. Somme qui sera absorbée par les dettes astronomiques.
La sécurisation de l’hôpital est devenue la priorité des priorités.
Aujourd’hui le front qui s’est constitué réclame des mesures d’urgence. En premier lieu : la prise en charge par l’Etat de la réhabilitation en urgence du système de sécurité de l’hôpital actuellement défaillant. Il s’agit de la sécurité incendie, la correction des malfaçons du nouveau pôle mère-enfant et la radio protection.
Le deuxième point concerne la prise en compte dans le financement de l’hôpital des missions spécifiques du CHAR notamment la gestion des différents centres de santé basés sur l’ensemble du territoire. Il faut, donc, intégrer, le coût du transport pour l’acheminement du matériel et le déplacement du personnel.
Troisième niveau, le front entend, imposer la révision de la tarification à l’acte car elle n’est pas adaptée à la Guyane qui compte près de 70% de précaires.
Pour le docteur Pierre Patillot, si ces trois points trouvent une issue favorable, l’hôpital deviendra viable financièrement car à ce jour le CHAR s’endette de 15 millions d’euros chaque semestre.
Le délégué syndical CDTG, Eric Miatti, attend des actes du gouvernement afin que le CHAR offre à la population guyanaise des soins dignes d’un établissement de santé de ce niveau. Il va même plus loin en affirmant que « la ministre de la santé a une responsabilité dans la gravité des faits concernant le décès de Jean Claude Christophe ». Eric Miatti estime qu’il s’agit d’une « problématique populaire » qui va au-delà des divergences syndicales actuelles.
L’intersyndicale du CHAR composée de FO, CDTG, du syndicat des médecins et du collectif « santé et droit pour tous » tape du poing sur table une nouvelle fois. A leurs côtés et tout aussi remontés, se trouvent les parlementaires Gabriel Serville et Antoine Karam ainsi qu’Hélène Sirder, 1ère vice présidente de la CTG.
"Nous nous sommes fait rouler dans la farine"
Un énième courrier sera adressé à la ministre de la santé, Marisol Touraine, afin qu’elle apporte cette fois, des réponses concrètes permettant de faire face à l’urgence de la situation. « Nous nous sommes fait rouler dans la farine » déclare le député Gabriel Serville lorsqu’il évoque les mesures annoncées par Marisol Tourraine lors de sa visite en Guyane au mois de février dernier.Le sénateur Antoine Karam ne cache pas son exaspération. « Il n’y a rien de prévu à court et moyen terme » déclare-t-il en ajoutant « en dehors de quelques trois francs six sous pour payer les créanciers ». Déclaration qui fait écho à la récente annonce de la ministre de la santé au sujet d’une dotation de 11 millions d’euros en plus des 4 millions déjà lâchés en début d’année. Somme qui sera absorbée par les dettes astronomiques.
Trois réclamations adressées à la ministre de la santé
La sécurisation de l’hôpital est devenue la priorité des priorités. Aujourd’hui le front qui s’est constitué réclame des mesures d’urgence. En premier lieu : la prise en charge par l’Etat de la réhabilitation en urgence du système de sécurité de l’hôpital actuellement défaillant. Il s’agit de la sécurité incendie, la correction des malfaçons du nouveau pôle mère-enfant et la radio protection.
Le deuxième point concerne la prise en compte dans le financement de l’hôpital des missions spécifiques du CHAR notamment la gestion des différents centres de santé basés sur l’ensemble du territoire. Il faut, donc, intégrer, le coût du transport pour l’acheminement du matériel et le déplacement du personnel.
Troisième niveau, le front entend, imposer la révision de la tarification à l’acte car elle n’est pas adaptée à la Guyane qui compte près de 70% de précaires.
Pour le docteur Pierre Patillot, si ces trois points trouvent une issue favorable, l’hôpital deviendra viable financièrement car à ce jour le CHAR s’endette de 15 millions d’euros chaque semestre.