L'IRD lance des analyses pour surveiller la présence de Covid-19 dans les eaux usées

Afin d’anticiper une future vague épidémique de Covid 19, l’Institut de recherche pour le développement, l’IRD, vient de lancer cette semaine un programme de suivi de la charge virale présente dans les eaux usées de Guyane. Une technique déjà utilisée dans d’autres régions.
Afin d’anticiper une future vague épidémique de Covid 19, l’Institut de recherche pour le développement, l’IRD, vient de lancer cette semaine un programme de suivi de la charge virale présente… dans les eaux usées de Guyane. Une technique déjà utilisées dans d’autres régions et dans une dizaine de pays.
 

Le virus dans les selles

Des prélèvements dans les eaux usées sont effectués depuis cette semaine en Guyane. Un programme mené par l’Institut de recherche pour le développement, l’IRD, afin d’anticiper un éventuel rebond de l’épidémie de Covid 19.
 

« Les personnes qui sont infectées par le virus, elles vont excréter le virus dans les selles, et donc le virus va se retrouver dans les eaux usées. On est capable de détecter la présence du virus dans les eaux usées à peu près deux semaines à trois semaines avant l’arrivée des premiers cas chez les médecins, dans les centres de soins, ou encore dans les hôpitaux. Donc l’intérêt du projet en fait c’est d’arriver à anticiper une réémergence de la maladie et donc à anticiper les futurs clusters et donc l’arrivée des cas à l’hôpital ou chez le médecin. »

Marine Combe, chercheuse (Institut de recherche pour le développement)


Des analyses

Les échantillons sont analysés avec cette machine, qui fait appel à la même technique que celle utilisée pour les tests PCR, nasopharyngés.
Les chercheurs mesurent la présence et la quantité de virus dans chaque échantillon, pour évaluer la charge virale de la population concernée.
Marine Combe, chercheuse (Institut de recherche pour le développement)
 

« On a déjà des premiers résultats, des résultats préliminaires qui montrent qu’un petit peu plus de 40% des échantillons d’eau que nous avons prélevés sont positifs au Covid, c'est-à-dire qu’on retrouve la présence du Covid dans ces échantillons ».

Marine Combe, chercheuse (Institut de recherche pour le développement)


Un suivi mensuel

Des données transmises aux autorités sanitaires. Ce suivi sera désormais effectué tous les mois, pendant un an, sur différentes communes.
Jean-Claude Doudou en train d'effectuer des analyses
 

« On a fait la ville de Cayenne, Matoury, Rémire-Montjoly. Aujourd’hui, on a été à Macouria et Montsinéry. Là on a fait le dernier point de prélèvement de Cayenne, la cité La Matine du côté du canal Leblond. Essentiellement, pour le moment, ce ne sont que les communes du littoral. Mais on ira un peu plus tard dans les communes de l’intérieur qui ont un réseau d’assainissement ».

Jean-Claude Doudou, technicien hydraulique (Institut de recherche pour le développement)



Les eaux usées de Kourou, Sinnamary et Apatou ont déjà été analysées. D’autres prélèvements seront bientôt effectués à Saint-Laurent-du-Maroni et à Saint-Georges-de-l’Oyapock.

Le reportage de Sébastien Laporte : 
COVID 19 : analyses inquiétantes de nos eaux usées.