La nouvelle campagne de recrutement de magistrats a été lancée ce lundi 9 janvier par le Ministère de la Justice. Elle est ouverte jusqu'au 10 mars prochain, avec trois concours d'accès à l'école nationale de la magistrature. Les élèves magistrats suivent ensuite une formation rémunérée de 31 mois en alternance à Paris et Bordeaux, puis dans les tribunaux.
Les épreuves d'admission pour les trois concours se tiendront dans la période du 5 au 9 juin prochain. Toutes les modalités de participation se trouvent sur le site de l'ENM ou sur celui du Ministère de la Justice.
Eric Dupond Moretti, le garde des Sceaux, annonce 353 postes pour la promotion à venir. Cette dernière sera d'ailleurs "la plus importante de l'école", précise le Ministère, avec 380 lauréats - appelés des auditeurs de justice - (et même 470 à partir de 2024). Le nombre d'élèves est en hausse de 81% par rapport à la promotion 2022.
Un métier recherché en Guyane
En Guyane, les magistrats manquent à la Justice. En septembre 2022, Eric Dupond Moretti a annoncé l’arrivée de sept magistrats en renfort, sous la forme d’une brigade de soutien d'urgence au sein de la cour d'appel. Ils sont arrivés les 27 et 28 janvier 2023. Les membres de cette brigade seront remplacés tous les six mois.
L'étape suivante de la solution apportée par le ministre de la Justice se déroulera en septembre 2023. Sept magistrats du siège vont arriver en Guyane, ainsi qu’un magistrat du parquet. Par ailleurs, un pôle criminalité organisée, composé d’un magistrat du siège et d’un magistrat du Parquet, sera créé sur le territoire.
Magistrat du siège et du parquet, quelle différence ?
Selon la définition du Ministère de la Justice, les magistrats du siège sont ceux que l’on appelle les juges. Ils rendent des décisions de jugement, c’est à dire qu’ils tranchent les conflits et sanctionnent. Les magistrats de parquet, quant à eux, sont ceux que l’on appelle les procureurs et les substituts. Ils dirigent les enquêtes et engagent les poursuites.