La fête des mères et la fête des pères remplacées par "la fête des gens qu’on aime" dans certaines écoles

Une maman et sa fille.
Alors qu’une partie des écoliers a confectionné un cadeau pour la traditionnelle fête des mères de ce 29 mai 2022, une autre célèbre "la fête des gens qu’on aime". Une initiative qui se répand, dans l’idée d’inclure les orphelins, les enfants issus de familles monoparentales, ceux élevés par leurs grands-parents ou les victimes de violences parentales et les enfants placés en foyer… pour qui cette fête a un goût différent.

L’idée a déjà été mise en place dans certains établissements scolaires de France. Chaque année, les élèves d’écoles primaires sont invités à confectionner un cadeau pour la traditionnelle fête des mères qui se tient le dernier dimanche du mois de mai.

Ils font ensuite de même à l’occasion de la fête des pères, le troisième dimanche du mois de juin. Cependant, il arrive que des élèves soient mal à l’aise lors de ces ateliers, d’après certains enseignants. Pour cause, il existe plusieurs modèles familiaux.

En Guyane, 37 % de familles monoparentales

De nombreux enfants vivent dans une famille monoparentale, avec leur mère ou leur père, d’autres sont élevés par leurs grands-parents, leur oncle ou une tante, d’autres encore ont deux mamans ou deux papas. Il y a aussi ceux qui grandissent sans parents, en foyer ou en famille d’accueil.  

D’ailleurs, en Guyane, 37,2 % des foyers sont composés de femmes seules avec enfants. La part d’hommes seuls avec enfants est de 6,8 %, c’est le taux le plus élevé de France, d’après les chiffres de l’INSEE datant de l’année 2018. Les couples avec enfants sont, quant à eux, 38,8 %.

Un nouveau nom pour l’inclusion

Bref, tous les ménages ne se ressemblent pas. L’idée de la fête des gens qu’on aime est donc de supprimer un potentiel sentiment d’exclusion ressenti par les enfants issus de familles non-traditionnelles. Les élèves offriraient un cadeau à la personne de leur choix. Comme écrit plus tôt, des établissements ont déjà sauté le pas.

C’est le cas dans l’Hexagone : en Seine-et-Marne, dans le Nord ou bien dans les Yvelines pour n’en citer que quelques-uns. Les initiatives ont été prises localement, sans qu’aucune instruction ne soit donnée par le Ministère de l’Education, indique Le Parisien dans une récente édition.

Une directrice, qui témoigne, a même décidé de tout supprimer il y a 15 ans, quand la mère d’une élève de CP est décédée à la suite d’un cancer. Pour certains, généraliser la fête des gens qu’on aime mènera à la perte d’une tradition vieille de plusieurs décennies. Pour d’autres, c'est un beau geste d'inclusion.