La prise en charge des personnes étrangères en situation d’expulsion toujours pointée du doigt par la Cimade

Conférence de presse de la Cimade le 14 septembre pour un bilan d'activité
L’association de solidarité envers les étrangers en situation irrégulière (Cimade) vient de publier son rapport annuel sur les centres et locaux de rétention administrative. Trois constats sont accablants selon elle.

Parmi les constats accablants selon la Cimade : l’enfermement systématique qui cacherait une politique du chiffre. En 2021, 950 personnes ont été admises au CRA, seules 370 ont été éloignés. Environ la moitié libérées par un juge, cela prouve, selon la Cimade, que la plupart des enfermements ne se justifient pas et sortent de la légalité.

La Cimade pointe du doigt le fait que l’enfermement des personnes en situation irrégulière soit devenu systématique, et presqu’une alternative à la prison. L’association de soutien aux personnes étrangères en situation irrégulière relève également le manque d’examen au cas par cas, alarmée par certaines situations particulières, notamment des personnes à la santé fragile.

Un enfermement toujours dénoncé par la Cimade qui s’interroge sur la finalité puisque le nombre d’expulsions à la frontière est faible par rapport au nombre de personnes envoyées au centre de rétention administrative de Matoury. Exemple avec les personnes de nationalité haïtienne, plus d’un tiers des effectifs totaux au CRA (centre de rétention administrative) mais seulement un cas d’expulsion en 2020 : une politique du chiffre pour la Cimade.

L’association accuse également les services de l’Etat d’utiliser des fausses réservations de vols pour justifier des enfermements

Une situation globale qui inquiète la Cimade qui exige que la question migratoire soit prise en compte de manière pragmatique.