Un compagnon de route pour se lancer. Chantal Berthelot, présidente de la Société d'Aménagement Foncier et d'Établissement Rural (SAFER) de Guyane est en terre occitane depuis le 29 août dernier. Elle y a rencontré son homologue, Dominique Granier, président de la SAFER Occitanie, ainsi qu'Emmanuel Hyest, président de la Fédération Nationale des SAFER (FNSafer).
L'accompagnement d'une Safer expérimentée
Ce mercredi 30 août, une convention de "compagnonnage" a été signée entre les deux sociétés et la FNSafer. À travers cet accord, la Fédération s'engage à accompagner la Société d'Aménagement Foncier et d'Établissement Rural de Guyane pendant trois ans.
Cela passera notamment par un système de "compagnonnage" avec une SAFER hexagonale. Celle de l'Occitanie s'est portée candidate pour un partage des compétences et une mutualisation des fonctions supports (informatique, ressources humaines). "Ça nous permet de bénéficier de l'expérience d'une Safer", explique Chantal Berthelot.
Par exemple, on prépare déjà les fiches de métier pour embaucher des conseillers fonciers, l'Occitanie nous a donné des modèles et on va les adapter au niveau local. La SAFER Guyane n'aura pas les compétences de tout faire dès le départ, on pourra utiliser le process et faire appel aux personnes de la SAFER Occitanie. C'est nous aider à être opérationnel le plus vite et au mieux. Ils ont la capacité de prendre du temps, c'est aussi un gage entre les SAFER.
Chantal BERTHELOT, présidente SAFER Guyane
En cas de question ou de problème, la 17ème et dernière SAFER de France pourra donc s'adresser à son homologue, nous explique la présidente. C'est la première fois qu'un tel dispositif est mis en place. " Dans un an, il y aura un premier prébilan, puis on verra ce qu'il faudra approfondir", ajoute Chantal Berthelot. L'accompagnement se poursuivra tant que nécessaire.
"On croit en nos compétences"
Si l'organisme commence à peine à s'installer, Chantal Berthelot assure que la Safer Guyane sera particulière.
C'est première Safer qui a mis dans son statut et son PPAS (Programme Pluriannuel d'Activité des Safer, NDLR) qu'elle va intégrer la partie environnementale dans toutes ses actions. Cette expérience pourrait servir à une autre SAFER. On croit en nos compétences et on sait qu'on va apporter une expérience qu'elles n'ont pas.
Chantal BERTHELOT, présidente de la SAFER Guyane
En ce moment, la Société d'Aménagement Foncier et d'Établissement Rural de Guyane "se bat pour avoir l'agrément du Ministère de l'Agriculture pour la fin de l'année". La présidente indique également que les processus de recrutement débuteront dans les mois qui suivent, pour des prises de poste en janvier 2024.