La ville de Cayenne s'adresse à la Justice pour demander l'expulsion des occupants de la place des Amandiers

Depuis la dernière opération d'évacuation de la Place des Amandiers le 26 mai dernier, près de 200 migrants occupent de nouveau les lieux. La mairie de Cayenne, après avoir lancé plusieurs alertes auprès de l'État à travers la Préfecture, s'est tournée vers la Justice.

Un recours judiciaire cette fois. La ville de Cayenne a déposé, vendredi 4 août, une requête auprès du Tribunal Administratif de Guyane. La commune demande au juge des référés d'ordonner l'expulsion des centaines de personnes occupant la place des Amandiers depuis plusieurs semaines.

La mairie de Cayenne démunie face à la situation

L'audience, qui s'est tenue ce vendredi 11 août, a suscité l'intérêt de plusieurs migrants qui étaient au tribunal ce matin. La municipalité s'est dit démunie face à une telle situation et a pointé du doigt les conditions d'hygiène déplorables dans lesquelles vivent ces familles.

Des migrants, dans l'attente, au Tribunal Administratif de Guyane ce vendredi 11 août

De l'autre côté, la Préfecture réfute une mesure d'expulsion d'urgence à ordonner et a mis en avant les efforts déjà mis en place par l'État pour trouver des solutions. L'idée de nouveaux centres d'hébergement - qui pourraient ouvrir dans les prochaines semaines - a aussi été mise sur la table. La décision du Tribunal Administratif sera connue ce lundi 14 août.

Les logements d'urgence saturés

Depuis trois années, l'ancienne place des amoureux est au cœur d'un conflit entre la mairie de Cayenne et l'État. Régulièrement, des migrants campent sur cet espace dans l'attente d'obtenir un logement d'urgence. Le 6 août dernier, Sandra Trochimara (maire de Cayenne) est venue constater l'état de la place avec son équipe.

Les familles qui y vivent viennent de Syrie, d'Afghanistan, d'Iran, du Maroc, de la Tunisie et d’ailleurs. Leurs conditions de vie sont particulièrement préoccupantes. Plusieurs solutions existent pour héberger les demandeurs d'asile comme les centres de Galmot ou à la verdure, ainsi que des chambres d'hôtels et des appartements. Tous sont saturés.