Le verdict est tombé. Mercredi soir, après plusieurs heures d'attente, liquidation judiciaire de CAIRE a été prononcée par le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre. Air Guyane et Air Antilles pourront poursuivre leurs activités pendant deux mois avant de trouver un repreneur. Un administrateur judiciaire a été désigné pour gérer l'entreprise durant cette période.
Une suite ressentie depuis des jours
En rappel, cette décision de justice fait suite à la demande de cessation de paiements formulée par le PDG et actionnaire principal de Caire, Eric Koury, le 26 juillet 2023. Une action entamée en pleine grève illimitée des pilotes et du personnel navigant, mobilisés depuis le 14 juillet. Cela avait mis en exergue les difficultés financières rencontrées par l'entreprise depuis la crise sanitaire.
Justement, lors de la dernière réunion de médiation, les organisations syndicales demandaient une "précision du périmètre de l’engagement d'Éric Koury de ne pas présenter d’offre de reprise en son nom propre en cas de liquidation de CAIRE sous quelques formes ou intermédiaires possibles".
Le président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Gabriel Serville, dit avoir pris acte de cette décision judiciaire. Au sujet de la Délégation de Service Public (DSP), l'élu aussi que "la CTG respectera pleinement ses engagements financiers". Il ajoute : "Il convient dès à présent de réfléchir aux modalités de révision de ce cadre contractuel pour qu’il soit enfin adapté aux besoins du territoire et aux nécessités du désenclavement des communes isolées."
Reprise des activités à Air Guyane
En Guyane, les activités reprennent ce jeudi 3 août. "Pour l'instant on va commencer par faire des vols cargo, puisque c'est la plus grosse souffrance qu'on avait actuellement et plus facilement programmable", explique Fabrice Waetcher, responsable des opérations au sol chez Air Guyane.
Des passagers pourront être récupérés au retour, donc quand la marchandise sera déchargée. Ce jeudi, deux vols à destination de Saül sont prévus. Il n'y a pas de vol pour Maripasoula pour l'instant. Puis, "on verra au fur et à mesure de l'évolution et également de la demande ce qu'on pourra réaliser", ajoute Fabrice Waetcher.