Le festival du “mois kréyol“, veut faire rayonner la culture créole dans le monde entier. Une culture créole plurielle, cet atelier se déroule en Guyane, mais c’est du Gwo Ka, made in Guadeloupe, que ces stagiaires sont venus découvrir.
Dans la salle au parquet verni, le regard du visiteur est tout de suite attiré par les instruments de musique. Des tambours, un balafon, (une sorte de xylophone originaire du Mali), un chacha. David Bannerman, prend la parole, pour expliquer ce qu’est le “GwoKa“. A ses côtés, au tambour Yann Villageois, Émilie Bergamaschi au balafon et Chantal Loïal, la directrice du festival “le mois kréyol“.
Pour découvrir ce qu’est le Gwo Ka, pour David Bannerman, il ne suffit pas de danser, il faut comprendre toute la dimension historique, de cette danse et de ces chants. En effet, le Gwo Ka puise ses origines, dans la lutte, mais aussi la quête de liberté, pendant les heures sombres de l’esclavage, au 17ème siècle en Guadeloupe.
“Exister face à la déshumanisation de l’esclavage, mais toujours avec un message d'espoir“.
Une première partie historique, et le bien connu “bik a pawol“ guadeloupéen,
cet espace d’échanges, pour débattre et poser toutes les questions relatives au Gwoka.
Pour David Bannerman, le président de l'association “Latilyé Ka“
le gwoka c’est un mélange de chants, de danses. Des danses qui ont pris naissance dans les champs de cannes, de bananes. Chaque émotion, est vécue, restituée dans un rythme. Comme le toumblak, le menndè qui sont directement associés à une émotion, un sentiment. Le menndè est un rythme de joie, de jouissance. C’est vraiment un mouvement d’extase. A l’origine, c’est un rythme 100% africain, c’est un rythme mandingue, de tribus de l’Afrique de l’Ouest
David Bannerman
Le Gwo Ka a trois éléments significatifs :
- le chant à réponse (le soliste chante la vie locale, les émotions, la politique ou la perte d’un être cher, et le public ou les musiciens répondent au chant)
- les sept rythmes joués par deux sortes de tambours, le Ka, ou le Makè
- la danse qui est réalisée en solo devant les percussions, en interaction avec le tambour soliste (source :centre Répriz et Unesco).
Place à la pratique
Après l’histoire, et le bik a pawol, place à la pratique. Les stagiaires s’adonnent au Gwo Ka, rythme cadencé et terriblement entraînant.
Un stage de Gwo Ka pour….
les stagiaires sont unanimes, elles sont ravies. Pour elles, cette session de Gwo Ka, était intense et vivifiante.
J’aime les danses en général. Je suis plutôt habituée avec les danses latines, et africaines. Je suis ravie de ce stage, surtout l’aspect historique, c’est intéressant avant de danser
Tediyuma
Pour moi le gwoka, ce n’est pas une découverte mais j’aime vraiment cela. En plus vu la situation sanitaire, j’ai vu qu’il y avait un stage, je me suis tout de suite inscrite.
Linn
Je pratique le gwoka depuis plus de 2 ans. J’aime vraiment les rythmes, ce qu’on ressent avec cette musique. En plus l’aspect historique c’est vraiment un plus. J’ai bien aimé.
Laura
Pour aller plus loin:
le Gwoka inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco