Le Gwoka de la Guadeloupe reconnu patrimoine mondial de l'Humanité

Démonstration de Gwoka en Guadeloupe
Grande nouvelle pour la Guadeloupe et pour la France en général : le Gwoka a été inscrit ce mercredi sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Une inscription qui comprend à la fois la musique, les chants et les danses représentatifs de l’identité guadeloupéenne.
Le Gwoka de la Guadeloupe - musique, chants et danses représentatifs de son identité - a été inscrit mercredi sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité, décision dont s'est la félicitée la France. Il rejoint ainsi le Maloya réunionnais, qui avait rejoint cette même liste en 2009.
        
L'inscription du Gwoka "est une reconnaissance internationale, la plus prisée de toutes, de trois formes combinées d'expression culturelle et artistique, associant la musique, le chant et la danse", a déclaré Philippe Lalliot, ambassadeur de France auprès de l'Unesco.


        

"Un patrimoine vivant, hérité de la lutte contre l'esclavage"

"L'Unesco consacre ainsi un patrimoine vivant, hérité de la lutte contre l'esclavage et décliné aujourd'hui sous les formes les plus contemporaines", a-t-il ajouté. Les Africains déportés et mis en esclavage en Guadeloupe à partir du XVIIe siècle ont introduit les éléments constitutifs du Gwoka. Aujourd'hui, élément emblématique de l'identité guadeloupéenne, il combine le chant, les rythmes joués aux tambours et la danse.
        
Soulignant qu'il s'agit du treizième élément français inscrit sur la prestigieuse liste de l'Unesco, M. Lalliot a affirmé que "cette inscription est aussi un atout pour le développement du tourisme en Guadeloupe, la promotion de sa culture, sous toutes ses formes, et l'attractivité de son territoire". Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, s'est également félicitée de la décision de l'Unesco.
        

Le Gwoka accompagne les temps forts de la vie quotidienne

Le Gwoka est pratiqué par tous les groupes ethniques et religieux de la société guadeloupéenne. Il accompagne les temps forts de la vie quotidienne ainsi que les manifestations festives, culturelles et profanes.
        
Au total, le comité de l'Unesco qui se réunit jusqu'à vendredi examine 45 candidatures, qui, si elles sont toutes acceptées, viendront s'ajouter à 281 éléments déjà inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
 
Depuis 2001, l'Unesco établit une liste de ces traditions, parfois menacées de dégradation ou de disparition, distincte de celle des sites naturels ou culturels. Le Gwoka, comme la capoeira du Brésil, la danse rituelle au tambour royal du Burundi ou encore les danses yampara de Bolivie fait partie des nouveaux éléments qui ont été inscrits sur cette liste mercredi.
La France compte désormais 13 éléments inscrits au patrimoine culturel immatériel de l'Humanité
- Le gwoka : musique, chants, danses et pratique culturelle représentatifs de l’identité guadeloupéenne (2014)
- Les ostensions septennales limousines (2013)
- La fauconnerie, un patrimoine humain vivant (2012)
- Le fest-noz, rassemblement festif basé sur la pratique collective des danses traditionnelles de Bretagne (2012)
- L’équitation de tradition française (2011)
- Le compagnonnage, réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier (2010)
- Le repas gastronomique des Français (2010)
- Le savoir-faire de la dentelle au point d’Alençon (2010)
- Le Cantu in paghjella profane et liturgique de Corse de tradition orale (2009)
- Le Maloya (2009)
- La tapisserie d’Aubusson (2009)
- La tradition du tracé dans la charpente française (2009)
- Géants et dragons processionnels de Belgique et de France (2008)