Quatre jours après la publication du rapport de Régulation du prix des carburants et du gaz dans les Départements Français d’Amérique (Guadeloupe, Guyane et Martinique), la Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles (SARA) réagit. Dans un communiqué publié ce dimanche 8 septembre, la société affirme prendre acte "avec consternation" de ce document.
Ce rapport mettrait "en péril la sécurité énergétique des départements français d'Amérique" et la "survie" de la firme, qui le voit comme une menace.
Il envisage des mesures catastrophiques pour les trois territoires, notamment la réduction drastique, voire la suppression, des activités de raffinage. Cette orientation menace directement des centaines d'emplois qualifiés et s'attaque à un acteur essentiel de la transition énergétique.
Extrait du communiqué de la SARA
La société répète que "la fermeture de la raffinerie serait une catastrophe économique majeure pour la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique". La SARA rappelle aussi les bénéfices qu'elle réaliserait au profit des économies locales, soit 40 millions d'euros, selon le communiqué.
Autre contre-argument avancé par la société, la période sur laquelle est basé le rapport :
Nous refusons qu’un rapport obsolète, qui plus est basé sur une période non représentative (COVID, « Grand arrêt » réglementaire) et s’appuyant sur des erreurs économiques flagrantes, affaiblisse notre capacité à répondre aux besoins énergétiques de la Guyane et des Antilles et porte atteinte à l’engagement sans faille de l’ensemble de nos salariés. Réduire la SARA à un rôle d’importateur reviendrait à sacrifier des centaines d’emplois et à fragiliser l’autonomie énergétique de nos territoires.
La SARA dénonce enfin "le manque de transparence du processus de la mission de l'Inspection Générale des Finances et appelle le Gouvernement à réaffirmer son soutien à l'avenir de la SARA qui "ne peut être sacrifié sur l’autel de décisions technocratiques ou dogmatiques, déconnectées des réalités locales".