Michaëlle Ngo Yamb Ngan ne se produit pas souvent sur scène et cela va être un grand plaisir de la retrouver en petite formation exclusivement féminine.
« Nous avons aimé travailler sur un répertoire de compositrices l’année dernière et cela nous a inspiré pour ce concert. Nous avons aussi arrangé des compositions pour deux flûtes et piano. Cela n’a pas été simple d’accéder aux œuvres des compositrices que nous avons choisies. Elles étaient pourtant reconnues par leurs pairs à l’époque, mais leur travail n’a pas été conservé. Parmi elles, il y a une musicienne brésilienne qui a valorisé la musique populaire du Brésil au 19e ainsi qu’une française et une japonaise. Nous jouerons neuf de leurs pièces. Le programme est essentiellement classique. »
«Cela s’est fait tout simplement, on s’est retrouvées»
Autour des concertistes, les spectateurs vont découvrir la mise en scène du dessinateur Olivier Copin qui a imaginé une histoire en découvrant le répertoire. Il dessinera en temps réel. « Notre répertoire permet cette transversalité » explique Michaëlle Ngo Yamb Ngan qui ne boude pas son plaisir :
« Je suis dans divers univers musicaux mais j’ai une formation classique. Après cette période de crise, il y a eu cette opportunité de jouer avec mon ancien professeur, Laure De Bressy que j’avais quand j’étais à Kourou et ma camarade de conservatoire à Orléans, Cécile Carrion. Nous sommes toutes les trois en Guyane. Cela s’est fait tout simplement, on s’est retrouvées. »
Même accaparée par ses fonctions de directrice du conservatoire de Musique, Danse et Théâtre de Guyane, Michaëlle Ngo Yamb Ngan, reconnaît s’arracher à son travail et s’organiser pour jouer avec ses collègues musiciennes.
Etre femmes et interpréter des œuvres de compositrices c’est assez symbolique conclut la musicienne.