Une campagne électorale express et intense, qui aura mobilisé toute la sphère politique. Au niveau national, le Nouveau Front Populaire a été lancé. Une coalition formée par les partis de gauche en opposition à la majorité présidentielle et au Rassemblement Nationale, mais surtout une réponse à la montée de l'extrême droite. Une tendance qui s'est illustrée lors des élections européennes du 9 juillet.
Les députés guyanais sortants Davy Rimane (2nde circonscription) et Jean-Victor Castor (1ère circonscription), qui siégeaient au sein du groupe Gauche Démocrate et Républicaine à l'Assemblée nationale, sont soutenus par ce Nouveau Front Populaire.
Les écologistes faisant aussi partie de la coalition Nouveau Front Populaire... chez nous, le secrétaire général de Guyane Écologie appelle donc à voter "pour les candidates et les candidats qui portent les valeurs du Nouveau Front Populaire".
Une dizaine d'organisations syndicales et associations ont aussi signé une lettre ouverte en appelant à voter pour les candidats soutenus par le Nouveau Front Populaire. Parmi elles : Médecins du monde, FSU Guyane ou encore la Cimade et la section de Cayenne de la Ligue des droits de l'Homme.
Un autre appel à voter pour les députés sortants a été diffusé par des organisations syndicales. On compte parmi elles : des membres de l'Union des Travailleurs Guyanais, de Force Ouvrière, de SUD PTT, du STEG-UTG ou encore de Lutte des Classes Éducation Guyane.
Un "appel du monde de la culture" a aussi été vivement relayé sur les réseaux sociaux des Guyanais. Ce courrier nommé "Emancipation ou Barbarie" est signé par une trentaine d'artistes, d'enseignants, de militants et personnalités du monde associatif.
Nous, artistes, membres et acteurs du monde de la Culture, universitaires, intellectuels, nous nous hissons à la hauteur de ce que commande l'Histoire, et nous appelons à voter pour Jean-Victor Castor et Davy Rimane, à voter Nouveau Front Populaire et à choisir une société guyanaise combative, plus solidaire, plus juste, plus humaine et plus émancipatrice.
Extrait de "l'appel du monde de la culture"
Parmi les signataires : Négrès Komou, professeure de langues et artiste ; Bensalah Jawad du collectif "Guyane vivre ensemble" ou encore Linda Amiri, maîtresse de conférences de l'Université de Guyane.
Davy Rimane, député sortant et candidat de la seconde circonscription, bénéficie du soutien groupe de travail de l'Assemblée des hautes autorités autochtones (AHAAG) à travers le choix de sa suppléante, Clarisse Da Silva, une militante qui défend les droits des peuples autochtones en siégeant à l'ONU.
La même instance a aussi apporté son soutien à Jean-Victor Castor et à sa suppléante, Eline Grand-Emile.
Dans la même circonscription, Jean-Philippe Dolor a, lui, le soutien de la maire de Cayenne, Sandra Trochimara. "Il a une bonne maîtrise de la complexité du fonctionnement des institutions de la République Française et des relations de coopérations transrégionales", a expliqué l'élue, dont Jean-Philippe Dolor est le directeur de cabinet depuis plusieurs années maintenant.
Sophie Charles, maire de Saint-Laurent du Maroni, présidente de la Communauté des Communes de l'Ouest Guyanais et aussi candidate dans cette circonscription, a reçu du soutien de la part de Jules Deie, maire de Papaïchton.
Retour dans la première circonscription où le candidat Boris Chong-Sit, qui se présente sans étiquette, est soutenu par le parti de Rodolphe Alexandre, Guyane Rassemblement.
Yvane Goua est fortement soutenue par le collectif "Rond Point 2.0 Outre Mer", qui réunit des militants ultramarins.
La candidate sans étiquette a aussi reçu le soutien de Christian Epailly, agriculteur et ancien président de la SAFER (Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural) de Guyane.
Olivier Taoumi, qui se revendique d'une alliance Les Républicains et Rassemblement National, a reçu une lettre de soutien d'Eric Ciotti.
Notez que le candidat à la députation en Guyane n'a pas le soutien du bureau local LR, qui appelle d'ailleurs à voter Boris Chong-Sit dans la première circonscription et Jean-Philippe Dolor dans la seconde.
Olivier Taoumi nous a, cependant, informés avoir adhéré au nouveau parti d'Eric Ciotti "Républicains à droite". Le candidat précise qu'il crée "la Fédération Guyane Républicains à Droite provisoire qui fonctionnera dans l’attente de mettre en place les instances nationales et régionales".
Par ailleurs, notez que le Mouvement des Entreprises de Franc (MEDEF) Guyane a adressé une lettre ouverte aux 10 candidats aux élections législatives anticipées. Ce courrier contient quatre propositions témoignant l'engagement des adhérents du MEDEF en faveur de la réussite économique de la Guyane. L'organisme, qui attendait des retours des candidats, a reçu une seule réponse, celle du candidat Davy Rimane.
Enfin, la fédération Guyane Nature Environnement, appelle "tous les électeurs et toutes les électrices à s’unir contre les idées d’extrême droite en votant pour un programme mettant le vivant et les plus vulnérables d’entre nous au cœur de ses préoccupations, défendant les libertés démocratiques et des politiques à même de répondre aux défis écologiques, économiques et sociaux de notre époque".