Les 30 ans des "Journées Internationales de la Harpe" : "La Harpe adoucit les mœurs" confie Claire Le Fur, l'une des organisatrices

L'association Glissando organise les "Journées internationales de la harpe dans la Caraïbe et en Guyane" du 2 au 10 novembre prochain sur le thème « De l'Orient à l'Occident : de la Chine à la Nouvelle-Orléans ». L'association fête également ses 30 ans et propose des artistes et un répertoire de choix. Les sons de la Harpe, seront nourris par des rythmes d'instrumentistes venus du monde entier. 

"Les Journées de la Harpe", sont nées en Martinique en 1993 à l’initiative de l'association Glissando. Le but vise à "promouvoir la harpe sous toutes ses formes, dans les Antilles et l’Outre-Mer et de faire découvrir, dans le monde, au travers de la harpe, la Caraïbe et sa musique, tout en sensibilisant la population de tout âge à la protection du milieu marin, de l’environnement et du patrimoine, par des spectacles musicaux".

Nous avons commencé les Journées de la harpe en 1993 à la Martinique. Nous avons eu chaque année des musiciens étrangers qui sont venus : des Russes, des Irlandais, des Croates, toute sorte de population. Il y en a beaucoup qui nous ont quittés. Depuis 1993, c'est une succession de moments très forts ou tout le monde se rencontre. Cette année nous avons décidé comme thème de l’Orient à l’Occident en invitant Bun Ching Lam une grande compositrice chinoise et un groupe de nouvelle Orléans pour se joindre aux musiciens de Martinique Guyane et le quintet les Alizés pilier de ce festival.

Claire Le Fur

Des mélanges harmonieux 

Cette année 2023, des musiciens de Chine, sont aux côtés de ceux d’Europe et des Antilles. Parmi les artistes : Bun Ching Lam, célèbre compositrice et pianiste qui fera découvrir ses compositions aux côtés du quatuor Les Alizés et de Coretta Jean-Alexis. La musique de Bun-Ching Lam auteur-compositeur est jouée dans le monde entier. C’est une pointure.

La harpe est un des plus anciens instruments à cordes. Depuis 30 ans, des musiciens de Martinique, Guadeloupe, Guyane autour du quintette « les Alizés » se fédèrent autour de ses mélodies. Lors de ses Journées, de nombreux instruments vont accompagner ses rythmes harmonieux tant traditionnels (gwoka, flûte des mornes, steel pan, clarinette.) que classiques (quatuor à cordes, flûte, guitare, chorale, voix…).

C’est un instrument assez confidentiel. Mais ce qui est important c'est que c'est toute sorte de musique. Ce n’est pas un festival qu'avec de la harpe, là c’est la harpe entourée de différents musiciens de tous bords de tous horizons. Il n’y a pas que de la harpe. Il y aura des musiciens classiques, des percussionnistes et donc de la musique variée. En Guyane c’est dommage il n’y a plus de professeurs de harpe. La harpe adoucit tellement les mœurs, nous jouons dans les EPHAD, les établissements scolaires. Nous rencontrons toujours le même succès.(...) Nous avons choisi la Chine, car  il y a une communauté chinoise très importante en Guyane.(...) Nous voulons que les jeunes puissent apprendre à aimer ce style.

Claire Le Fur présidente de l'association Glissando

Concerts, rencontres musicales... le programme des ""Journées internationales de la harpe dans la Caraïbe et en Guyane" se décline du 2 au 10 novembre.

Des hommages seront également rendus à des artistes disparus tels Mel Bonis (1856-1937), Leona Gabriel (1891-1971) et Christiane Eda Pierre (1932-2020). Une belle affiche pour les 30 ans des "Journées internationales de la Harpe".