En 2015, ces Entretiens de l’Excellence s’étaient aussi tenus à la Réunion. Pour 2022, la Guyane est la seule région des DROM qui participera.
Une première édition guyanaise co pilotée par Guyan’Envol
Créés en 2006 à destination des élèves de banlieue, depuis 2009, les Entretiens d'Excellence se tiennent aussi dans les régions tous les 2 ans. 15 000 à 20 000 élèves de 32 académies sont concernés par cette tournée des Entretiens de l’Excellence et participent, aux différents ateliers Cette première édition en Guyane est co pilotée par l’association de mentorat Guyan’Envol qui œuvre depuis 3 ans auprès de la jeunesse et multiplie les actions d’information auprès lycéens et étudiants afin de les inciter à s’orienter dans les filières sélectives avec les meilleures armes possibles.
Ouvrir le champ des « possibles » au plus grand nombre
Keita Stéphenson, fondateur de l’école de la seconde chance en Guyane, administrateur et membre du bureau national de l'association, les Entretiens de l’Excellence, attend beaucoup de ces échanges :
« Nous avons réuni une cinquantaine de guyanais au parcours inspirant. Une diaspora qui est revenue au pays et nous voulons montrer aux jeunes guyanais qu’il y a de la compétence sur le territoire. Cela concerne 16 secteurs d’activité de l’architecture aménagement jusqu’à la santé. Ces jeunes sont issus eux-mêmes des lycées de Guyane et pour certains de l’UG… Nous offrons aux lycéens ce moment de découverte des possibles. Nous souhaitons aussi mettre en avant le parcours supérieur notamment à l’université de Guyane qui offre des masters très spécifiques. Dans les sciences notamment en collaboration avec d’autres universités et montrer ainsi que nous avons la possibilité d’offrir des parcours de qualité. »
Dans cette opération de découverte des possibles, Les entreprises sont également associées car elles embauchent localement et cela dans des domaines très divers. Keita Stephenson rappelle qu’il existe une forte dynamique pour pousser la jeunesse vers l’excellence dans l’ouest guyanais impulsée par des équipes d’enseignants comme par des parents d’élèves également. Il martèle :
« Nous espérons que tout le monde jouera le jeu. On dit tellement qu’il n’y a pas de compétences en Guyane, que cela est difficile. Et là nous voulons montrer aux jeunes que 50 guyanais se mettent à leur disposition pour leur expliquer la réalité. Nous sommes en capacité de confronter les générations pour lancer la locomotive de l’éducation. »
A l’horizon 2030, il y a l'objectif de faire émerger une nouvelle génération de l'excellence
Keita Stéphenson cite en exemple l’entreprise Bio Stratège, créée il y a deux ans et qui a réussi, dans ce laps de temps, à embaucher 6 Guyanais diplômés à bac plus 6 voire 7 années d’études dans des domaines ultra pointus de datas analysis jusqu’à la biochimie appliquée. Et ce n’est pas la seule entreprise. :
« Nous avons un énorme projet de centrale hydrogène qui va demander des compétences pointues et beaucoup de jeunes qui ont fait de grandes écoles vont participer à ce projet… Je suis optimiste à condition que les pouvoirs publics se mobilisent au maximum pour qu’en matière de formation nous ayons un maximum de passerelles pour que les jeunes puissent poursuivre leur cursus d’excellence et ensuite revenir en Guyane. »