L’atmosphère plutôt paisible de la ville frontière Saint-Georges a été troublée ces derniers temps par une série d’homicides, trois en dix jours.
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L’association Trop Violans dénonce "le silence assourdissant" des autorités sur le sujet alors que cette situation d’insécurité et violence a démarré, selon elle, depuis 2022. Elle est à l’initiative de cette marche au sein de la commune déclarée ville morte entre 10h et 12h ce vendredi 23 août.
Une centaine de personnes réunies place Romain Garrosont ont donc défilé dans les rues de la commune avec à leur tête, le maire Georges Elfort et les membres de Trop Violans. Deux motions exigeant, notamment, une collaboration des forces de police des deux rives pour des patrouilles communes ont été remises au représentant de l'Etat.
Le maire Georges Elfort réclame que l'Etat, les parlementaires interviennent pour qu'il y ait une coopération entre la gendarmerie française et la police brésilienne : "Cela a été fait sur le Maroni, je pense que cela peut se faire à Saint-Georges de l'Oyapock... Les causes de cette violence sont multiples car nous sommes dans une commune frontalière et depuis plusieurs années il y a des personnes qui rentrent et sortent sans que l'on sache de qui il s'agit. La frontière n'est pas du tout contrôlée. On ne s'occupe que du pont et pas de la ville. De plus, depuis que le barrage sur le pont de Régina a été levé, il y a des personnes qui viennent de loin dans des véhicules aux vitres teintées qui se cachent et agissent la nuit. Des patrouilles permettraient de limiter ces actes de violence."
Selon Yvane Goua, la porte-parole de Trop Violans, il était nécessaire de faire ces motions et de les remettre car elles sont la preuve que la demande de moyens de contrôle aura été faite.