Rendons nous sur les Iles du salut où se situent les vestiges du bagne. Leur histoire attire chaque année jusqu’à 50000 touristes. Mais voilà, ces monuments et sites sont victimes d’actes de vandalisme parfois gratuits ou à portée mercantile.
Cimetière des enfants des Iles du salut, Aurélie Schneider, conservatrice du patrimoine et Patricia Barrat spécialisée dans le droit du patrimoine au CNES constatent de nouveaux actes de vandalisme sur une des tombes.
C’est la seconde fois que cette tombe est profanée mais dans ce cimetière datant du milieu des années 1800, le vandalisme est devenu monnaie courante.
On voit que le cœur sur lequel est cette inscription, a été attaqué, sans doute au burin pour tenter de la décoller et ici cette décoration de la tombe, a été volée.
Parmi les objets les plus prisés, les briques avec les initiales AP pour administration pénitentiaire, elles sont soit conservées comme souvenir ou encore revendues de 400 à 1500 euros.
Maintenant cela se fait en ligne, mais avant, elles étaient revendues effectivement au marché noir. C'est un constat malheureusement très fréquent aux Iles du Salut.
Et quand ce ne sont pas des souvenirs emportés, ce sont des graffitis qui viennent souiller les murs. Dans la chapelle de l’île ici, les peintures sont arrachées. Les Iles du salut et son bagne ont contribué à faire connaître négativement la Guyane, mais aujourd’hui le site est devenu un des plus visités du territoire.
Il faut en faire un atout touristique et culturel, donc il faut le préserver. Les touristes américains qui viennent avec les paquebots, ne viennent pas pour la beauté de l’île, mais ils viennent pour Papillon, Henri Charrière. C'est le bagne qui attire les visiteurs.
Sur l’île, 2 gendarmes et un agent de sécurité veillent, mais leur tâche n’est pas simple compte tenu du profil des lieux.
Il nous est déjà arrivé de porter plainte et que les enquêtes soient concluantes et que l'on retrouve les auteurs.
La loi en cas de destruction, dégradation ou détérioration de sites et vestiges archéologiques prévoit des peines pouvant aller jusqu’à 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende.