Les territoires des outre-mer dans l’attente d’une politique du logement social plus efficace. La délégation sénatoriale aux outre-mer vient de remettre un rapport et préconise une approche territorialisée. Les disparités sont importantes entre nos territoires et la Guyane est l’un des plus mauvais élèves. 38 000 constructions sont spontanées, chez nous, dans neuf communes étudiées par l’Audeg (l’agence d’urbanisme et de développement de la Guyane) en 2018 et publié l’an dernier, soit 41% du bâti.
L’étude de l’Audeg publiée en 2018 s’est intéressée sur les constructions spontanées, celles qui n’ont pas fait l’objet d’une autorisation, dans neuf communes celles de la CACL, Saint-Laurent du Maroni et Kourou.
La première des observations est que l’habitat potentiellement indigne progresse et se densifie, pour représenter aujourd’hui 18% de la surface des communes étudiées, Matoury, Saint-Laurent du Maroni et Cayenne en tête. Si tout le monde ne vit pas dans un logement dit indigne, qui expose ses occupants à des risques pouvant porter atteinte à leur sécurité ou leur santé, un quart de la population guyanaise résident dans des secteurs avec une part importante de ces logements, soit près de 60 000 personnes.
Si les 94 secteurs recensés par l’Audeg sont majoritairement situés en milieu urbain, près d’un tiers est concentré dans des zones agricoles : c’est le cas à Montsinéry-Tonnégrande, Mana et Macouria. Un quart dans des zones insalubres, et même plus de la moitié à Cayenne. 11% dans des zones à risques. Et 17% sur des terrains appartenant à l’Etat.