Ce matin, une opération escargot a perturbé la circulation sur la RN1. Elle était organisée par les entreprises de vidange locales. Cette action répond à la fermeture de la station d'épuration Leblond, annoncée par la CACL (Communauté d'agglomération du Centre Littoral).
La station a fermé pour travaux, afin de résoudre le problème de lagunes saturées. Cette situation a immobilisé les entreprises de vidange pendant une semaine provoquant la colère des professionnels.
Face à l'urgence de la situation, la CACL a procédé à la réouverture partielle de la station depuis le week-end dernier, permettant ainsi une reprise limitée des activités de dépotage. Toutefois, cette mesure n'a pas totalement satisfait les entreprises concernées, qui réclament désormais un cadre formel pour leurs opérations, à travers un accord écrit garantissant un accès pérenne à la station.
Une solution temporaire qui ne règle pas tout
Les pourparlers entre les entreprises de vidange et la CACL, sous l'égide de Patrick Lecante, quatrième vice-président, ont abouti à un compromis temporaire permettant aux professionnels d'accéder aux installations malgré la poursuite des travaux, prévus pour durer deux mois. Cette solution temporaire, bien que facilitant la continuité des activités, soulève des questions quant à la nécessité d'une régulation plus stricte du secteur, incluant l'obtention d'agréments officiels pour les entreprises de vidange.
Une nouvelle réunion est programmée le 30 avril prochain, pour discuter de l'avancement des travaux et des mesures à long terme. L'objectif est de parvenir à une gestion durable du traitement des eaux usées, qui tienne compte de la responsabilité des acteurs privés dans le secteur. Cette crise met en lumière les défis auxquels est confronté le territoire guyanais en matière de gestion des eaux usées, dans un contexte de croissance démographique et économique rapide.