Marcel Porthos, ancien cadre EDF et pasteur à Matoury, condamné à 10 ans de prison pour des faits de viols et de violences

Menottes
Ancien pasteur et cadre retraité d'EDF, Marcel Porthos, 69 ans, a été condamné le 11 mai 2023, à 10 ans de réclusion criminelle. Il a été déclaré coupable des crimes de "viols et de viols sur mineur de 15 ans" et du délit de "violences volontaires n'ayant pas entraîné d'incapacité sur mineures de 15 ans".

Le 11 mai, la cour criminelle de la Guyane a condamné à 10 ans de prison Marcel Porthos. Le pasteur évangélique et cadre EDF à la retraite est accusé de "viols et viols sur mineur de 15 ans" et de "violences volontaires n'ayant pas entraîné d'incapacité sur mineur de 15 ans". Les faits, pour lesquels il a été déclaré coupable, ont eu lieu entre janvier 2016 et juin 2018, à Matoury.

La cour criminelle de la Guyane précise que ces faits s'inscrivent dans un contexte de communauté religieuse, à laquelle les plaignantes (cinq filles, dont deux âgées de moins de 15 ans au moment des faits) appartenaient. Marcel Porthos s'était alors revendiqué directeur de cette communauté évangélique, en sa qualité de "docteur de la parole". Ce titre lui conférant une autorité.

De l'huile sainte "pour enlever le mal"

Parmi les plaignants, quatre ont été victimes de viols (dont l'une âgée de 9 ans au moment des faits). Lors du procès, elles décrivent un mode opératoire similaire de l’accusé. Il est dépeint comme un guide spirituel faisant usage d’autorité, intervenant de façon intrusive dans leur vie et leur intimité, allant jusqu'à commettre des actes de pénétration identiques (à savoir, digitale).

Tout cela "après avoir obtenu d’elles qu’elles se déshabillent et les avoir lavées et enduit leur corps d’une huile 'sainte' pour enlever le mal", selon l'arrêt pénal de la cour criminelle de Guyane. Des faits niés par Marcel Porthos, qui dénonçait un prétendu complot orchestré par le père des deux mineurs de moins de 15 ans. Une défense qui n'a pas convaincu la cour.

Marcel Porthos condamné à 10 ans de réclusion criminelle

S'ajoutent à ces faits de viols, des violences sur les deux mineures de moins de 15 ans (âgées de 9 ans et 4 ans à ce moment), des sœurs. Elles ont dénoncé des violences répétées commises par l’accusé au moyen d’une règle surnommée “Fifine". Elle a été retrouvée lors d'une perquisition.

Pour tous ces éléments, Marcel Porthos a été condamné à une peine de 10 années de réclusion criminelle, à une interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec des mineurs à titre définitif, et à la peine obligatoire d’inéligibilité pour une durée de 10 ans, en application des dispositions de l’article 131-26-2 du Code pénal.