Marchands de sommeil : profiteurs de la misère

Le squatt du Mont Baduel
Les récents faits divers, avec 3 personnes décédées (2 des suites d'un incendie et 1 électrocution) ont mis en lumière les conséquences dramatiques des conditions de vies de certains dans la population locale. Un phénomène sur fond de misère et qui profite à des bailleurs sans scrupules.
Combien sont-ils, ces propriétaires qui louent à des familles pauvres et souvent en situation administrative irrégulière des logements insalubres et potentiellement dangereux ? La ville de Cayenne a lancé un recensement  pour connaître avec précision l’étendue de cette économie informelle. Le préfet Patrice Faure dénonce régulièrement l’exploitation financière de la misère humaine.

« C’est lorsque les gens ne paient plus leur loyer que certains dénoncent les squats,  il faut donc remettre l'église au milieu du village !...» (Patrice Faure, sept. 2018)


 Le business des logements insalubres peut rapporter gros aux marchands de sommeil, les chambres sont louées à 200 ou 300 euros/mois. L’an dernier, le parquet de Cayenne a condamné  2 marchands de sommeil à 10 mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende. Certains propriétaires se défendent en arguant « faire du social » au regard du manque criant de logements en Guyane.