Maripasoula : les services publics en berne

C'est la plus grande commune de France, et pourtant à Maripasoula le téléphone et internet ne fonctionnent pas régulièrement. Maripasoula est toujours victime de son enclavement et d'un service public défaillant. Les habitants sont exaspérés et le font savoir. 

 
Maripasoula, un mercredi matin, au beau milieu de la matinée, la mairie est fermée. Et aucune information affichée pour en connaître les raisons. La poste est fermée également, cette fois une lettre indique aux usagers qu’une coupure d’électricité est la cause de cette fermeture.


Les habitants excédés

Pas d’électricité donc pas d’internet, et donc pas d’argent liquide dans les deux seuls distributeurs de cette commune du Haut Maroni.
Aucun service public ne fonctionne et cette situation se renouvelle régulièrement à Maripasoula. Les habitants ne cachent pas leur exaspération. 
Cette pharmacie qui a ouvert récemment dans la commune subit de plein fouet les coupures d'électricité ou de réseau. Malgré l’investissement dans un système onéreux, Titus Martinez pharmacien a Maripa-Soula  vit des galères au quotidien :

"Il n'y a plus aucun domaine où nous sommes protégés. Les réseaux à 500 euros par mois ne sont pas fiables à 100%.Nous sommes restés sans durant un mois . Nous sommes dans le besoin. Nous ne pouvons pas faire de dossiers, faire les mises à jour de cartes vitales ..."

 

La galère 

Une galère partagée par tous  les habitants de Maripasoula, à l’exemple de Dominique Gras qui gère un lodge au bord du  Maroni.
Dominique Gras hôtelière à Maripasoula explique :

"Nous avons une connexion pour la maison et une autre pour les clients. Cela ne fonctionne pas depuis un mois, on continue à payer. On a appelé, pas de nouvelles. On ne peut pas prendre de réservations, ou répondre aux mails".


Maripasoula au ralenti, des services publics défaillants et des habitants excédés par l'abandon d’une partie de ce territoire guyanais. Avec cette défaillance des services publics, la plus grande commune de France et ses 14 000 habitants garde le sentiment d’être abandonnée par la République.
Le reportage de Guyane la1ère :