Les coups de pieds renversés fusent, les attaques au poing s'enchainent et le public s'enflamme. Tout au long de la matinée, les combattant vêtus de leur dobok, casque sur la tête et pitaines de protection aux pieds, se succèdent sur le tatami.
Ce dimanche 5 mai, tout le monde parle et pense taekwondo au dojo Lucie Decosse de Matoury où était organisé le Kyorugi Master Team.
L'événement est inédit et a son importance pour les amateurs de cet art martial venu de Corée. Il s'agit du premier tournoi en équipe de cette discipline qui compte près de 300 fidèles en Guyane.
"On avait besoin d'organiser une nouvelle compétition pour confronter divers niveaux et pour que les clubs puissent se confronter entre eux", explique Ouriel Piejos, responsable "combat" au sein de la Ligue guyanaise de taekwondo et organisateur de l'événement.
Découvrir d'autres clubs
Ce samedi, tous les niveaux s'affrontaient, à l'exception des Seniors - les plus âgés - et des Maîtres - le niveau le plus expérimenté. Les combattants avaeint donc entre 8 et 17 ans ans et venaient des quatre clubs de l'île de Cayenne. Le club de Saint-Laurent, lui n'a pas participé à l'événement.
Organisés par équipes aléatoires de trois - pensées pour être équilibrées en terme de poids, de taille et d'âge - les joueurs et les joueuses ont pu apprendre à mieux se connaître et découvrir d'autres profils que ceux de leur club.
"C'est intéressant de participer, car on peut essayer de nouvelles stratégies, on affronte d'autres types de personnes", confie Matthis, 17 ans, évoluant depuis neuf ans au cub Hwarang Dojang, à Remire Montjoly, à la sortie d'un combat victorieux.
Au vu des sourires sur les visages des joueurs, et des éclats dans les tribunes, le tournoi a eu son petit succès. De quoi motiver les organisateurs à pérenniser cette rencontre dans les prochaines années. A terme, la ligue aimerait voir se développer un véritable championnat par équipe. "Là, c'est un événement expérimental qu'on espère pouvoir refaire l'année prochaine. Mais cette compétition est amenée à s'ouvrir à l'international. Pour cela, il nous faut des moyens, des subventions, afin de faire ça dans les normes", explique Ouriel Piejos
Un potentiel en Guyane
"Il y a un vrai potentiel en Guyane avec la ligue taekwondo. Sur cinq combattants partis pour les championnats de France [cadets et juniors, qui se sont tenus en avril NDLR] trois sont revenus avec une médaille, dont une en or", rappelle Suzy Joly, responsable communication de la ligue.
En attendant une rencontre internationale made in Guyane, le "Groupe élite combat" (GEC) composé d'une quinzaine d'élèves, parmi les meilleurs combattants, iront en disputer une le 17 mai au Suriname.