Mission accomplie pour Soyouz

Mission accomplie malgré un report de 24h pour le lanceur Soyouz. Il a décollé à l'heure prévu à 13h37 du pas de tir de Sinnamary. Il est chargé de placer sur orbite un satellite d'observation à usage militaire.
Le lanceur Soyouz s’arrache du sol avec dans sa coiffe un satellite d’observation à usage militaire.
Le satellite CSO 1 est placé sur orbite à 800 km d’altitude pour le compte du CNES et de la Direction générale de l’armement.
Marie-Anne Clair, directrice des systèmes orbitaux (CNES) :

"Ce satellite il faut le voir comme un énorme appareil photographique qui va faire des photos la terre, en noir et blanc, en couleur, en infrarouge... cela permettra à la défense de disposer d'informations visuelles sur des zones qui les intéressent et indépendamment d'autorisations de pouvoir acquérir ces photographies"

 L’enjeu de ce tir est donc exceptionnellement élevé, il est d’ailleurs suivi en direct par la ministre des Armées depuis l’Hexagone. La future constellation sera composée de trois satellites, le prochain sera lancé dans 18 mois.
Malgré le caractère hautement stratégique de cette mission, c’est le lanceur russe Soyouz qui a été choisi.
Des moyens importants ont été déployés pour préserver le secret de cette technologie mise au point par Airbus et Thalès.
Elle remplace des satellites devenus vieillissants.
Jean-Baptiste Paing, directeur du programme CSO à la Direction générale de l’armement :

"Le but de CSO c’est vraiment de prendre le relais de ces satellites qui commencent à se faire un peu vieux..; il était temps pour nous de lancer la génération suivante..."

Le ciel guyanais a été placé sous surveillance par la Haute autorité de défense aérienne.
Un dispositif baptisé Bubo a été déployé par l’armée qui a doublé ses effectifs par rapport à un tir classique.
La durée de vie de ce satellite est estimée à 10 ans. La constellation CSO sera au complet en 2021, lorsque le 3e appareil sera placé en orbite par Ariane 6.

Le reportage de Guyane la 1ère