Mort d'Orphé Toussaint à Baduel : l'auteur des faits condamné à 12 ans de réclusion criminelle

Salle d'audience correctionnelle au tribunal de Cayenne
Les 2 et 3 septembre 2023 se tenait le procès en appel d'Ismaël Panelle. Il est passé devant la Cour d'Assises de Cayenne pour son implication dans la mort d'Orphé Toussaint, survenue en 2016. La victime était connue pour son implication dans le cyclisme et le football en Guyane, il était aussi agent de la Collectivité Territoriale.

12 ans de réclusion criminelle et une interdiction de détenir une arme. C’est la peine dont a écopé Ismaël Panelle ce mardi. La cour d’Assises de Cayenne n’a pas retenu son irresponsabilité pour légitime défense, ni pour l’aspect de contrainte. Condamné en première instance à 9 ans de prison, l’accusé avait fait appel de la décision. Il avait effectué 15 jours de détention. Depuis 2019, il était placé sous liberté conditionnelle.

Les jurés n’ont pas suivi les réquisitions de l’avocat général qui réclamait cinq ans de prison dont deux ans avec sursis. Le magistrat estimait qu'Ismaël Panelle avait "des garanties de réinsertion" et qu’il faillait "prendre en compte les circonstances dans lesquelles il a répondu à une agression". Car, c'est une altercation avec la victime qui a conduit au drame du 9 octobre 2016.

Retour sur le jour du drame

Ce dimanche matin, à 6h30, Orphé Toussaint sort de boîte de nuit avec sa compagne. Ils rentrent au domicile, mais le père de famille tient à se rendre chez son ex-compagne pour voir ses enfants, dit-il. C'est aussi là que vit Ismaël Panelle, nouveau compagnon de cette dernière. Les deux hommes ne s'entendent pas et se sont déjà disputés plusieurs fois.

Au même moment, ce jour-là, Ismaël P. s'occupe du repas d'anniversaire de son fils de cinq ans : du poisson. Cela explique, dit-il, la présence d'un couteau. Orphé T. arrive au domicile de la mère de ses enfants. Il a une bombe lacrymogène. Une dispute éclate entre les deux hommes. D'après l'enquête, c'est Orphé T. qui porte le premier coup et asperge son rival.

Ismaël P. dit avoir saisi le couteau "par hasard" dans la bagarre. Toujours d'après ses propos, les gestes qui ont suivi étaient "irréfléchis" et "non calculés". Finalement Orphé T. est poignardé. C'est une plaie thoracique atteignant son cœur qui provoque sa mort.

Une peine complétée par un mandat de dépôt

Venu libre à son procès, Ismaël Panelle est reparti menotté en direction du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly. L'accusé dispose de 5 jours pour se pourvoir en cassation.