Mosaïques, peintures et photos... Les œuvres des artistes en herbe de l'IMED exposés à la mairie de Rémire-Montjoly

De véritables artistes en herbe. Depuis lundi 26 juin, et ce jusqu'à jeudi 29 juin, les travaux artistiques réalisés tout au long de l'année par les jeunes de l'IMED sont exposés à l'hôtel de ville de Rémire-Montjoly. Il y a des tableaux, des calebasses sculptées, des portraits des élèves ou encore des mosaïques, de l'art tembé et un nichoir à oiseaux fait de sable.

Toute l'année, les enfants créent, peignent, réalisent des œuvres. À travers cela, ils expriment leur ressenti, ce qu'ils sont. Et ce que nous avons voulu faire, c'est mettre en valeur leurs capacités. Très souvent, lorsqu'on parle de handicap - surtout intellectuel - la personne lambda qui ne s'y connaît pas peut assimiler cela à des limites de compétences et d'aptitude. Aujourd'hui, nous sommes là pour montrer que cela dépasse les représentations autour de cette image du handicap. 

Nathalie PONSAR - cadre coordinatrice thérapeutique / paramédicale à l'IMED

En installant cette exposition à la mairie, "on invite le public à venir en dehors des murs de l'IMED", explique Nathalie Ponsar. Selon elle, les visites peuvent également encourager les jeunes, qui travaillent beaucoup sur l'estime de soi. 

Cette année, grâce à l'équipe (thérapeutes et enseignants), ils ont remporté le prix artistique de l'UNESCO.

Nathalie PONSAR, cadre coordinatrice thérapeutique / paramédical à l'IMED

En effet, cinq jeunes de l’IMED ont été nominés et diplômés au concours International d’arts plastiques organisé par l'Institut Mondial d'Art de la Jeunesse (IMAJ) de l'Unesco. Ils s'appellent, Loïc, Fransline, Suriella, Furgeon et Sylvie, leurs travaux ont été présentés en janvier 2023. Ils sont archivés à l’artothèque "Mémoires du futur", situé au centre Louis François de l'Unesco.

3 873 enfants et jeunes âgés de 3 à 25 ans ont participé à ce concours, qui rassemblait 70 pays (notamment la China, la Lituanie, Mexique, Bulgarie, Mauritanie, Paraguay, etc.). "Cinq jeunes de l'IMED ont été retenus, et nous sommes dans le champs du handicap... Vous allez me dire que c'est un miracle, mais ça existe. Ça a beaucoup de valeur", pour Nathalie Ponsar.

Si nous portons ces jeunes très hauts, ils sont capables d'aller très loin. C'est pour ça que nous sommes là aujourd'hui.

Nathalie PONSAR, cadre coordinatrice thérapeutique / paramédical à l'IMED

Notez que ces jeunes ont aussi créé des bijoux, sculptés des calebasses et mis en forme des lachat (les coiffes créoles). Ils ont également été photographiés par un professional qui a réalisé leur portrait. Toutes ces œuvres, rappelons-le, peuvent être visitées aux horaires d'ouverture de la mairie de Rémire-Montjoly.