Les élus guyanais doivent remettre une motion au Premier ministre lors de la rencontre prévue à la mi-journée ce dimanche dans les salons de la préfecture de Guyane. Une motion élaborée avec les syndicats et plusieurs collectifs.
La signature de la motion est intervenue ce dimanche matin à l’hôtel de la Collectivité territoriale de Guyane. Les signataires sont le président de la Collectivité territoriale, Rodolphe Alexandre, les députés, Lénaïck Adam et Gabriel Serville, les sénateurs Antoine Karam et Georges Patient, enfin le président de l’association des maires, David Riché. Les discussions commencées la veille à l’initiative de la centrale du syndicat UTG précise Davy Rimane, membre de la centrale, ont permis de s’accorder sur le fond avant de finaliser la forme ce dimanche matin.
Le document signé uniquement par les élus mais dont l’entête fait mention du collectif Mayouri santé Guyane et de l’UTG, commence par un préambule affirmant la frustration de la population. Le texte rappelle également que la question de la santé était au coeur de la mobilisation de mars et avril 2017.
Les demandes émises dans cette motion portent sur des mesures d’ordre sanitaire comme la mise en place du dépistage massif de la population. Une revendication largement appuyée par les collectifs depuis de nombreuses semaines. Les signataires souhaitent également un renforcement des moyens de prise en charge en réanimation, jugés beaucoup trop justes actuellement, la réalisation d’évacuations sanitaires ne pouvant servir de variable d’ajustement, affirment ces derniers. L’objectif de 50 lits de réanimation est affichée. De nombreuses revendications concernent précisément les dotations en équipements de protection individuels, sur-blouses, gants, ou encore masques de type FFP2.
D’autres revendications portent sur des demandes récurrentes en matière de santé en Guyane. Rodolphe Alexandre a indiqué qu’il était important de faire remonter les inquiétudes des guyanaises et guyanais à l’occasion de la visite de Jean Castex. Pour Davy Rimane bon nombre des revendications sont actées mais n’ont jamais été mis en oeuvre. “La problématique sanitaire ne date pas d’hier” martèle le syndicaliste. Parmi ses demandes bien connues on peut citer la transformation du Centre Hospitalier de Cayenne en Centre Hospitalier Universitaire ou encore la création d’hôpitaux à Maripasoula et à Saint-Georges de l’Oyapock.