Michel Lhour, archéologue, directeur du département de recherches archéologiques subaquatiques et sous marines (Drassm) :
D’après les archives, une zone située au large d’Awala Yalimapo est donc ciblée. Les chercheurs vont quadriller cette zone pour analyser son champ magnétique. Denis Degez, responsable des prospections géo physiques au Drassm :"Il amène des esclaves pour les vendre à Paramaribo. Il a 700 hommes à bord, ils vont fermer les panneaux de cale où sont entassés les esclaves, ils les clouent et ils vont attendre que le bateau se disloque. La cale se remplit d'eau et l'équipage attend que tout le monde soit noyé. Ce naufrage du Leusden, est probablement la plus grande catastrophe en vies humaines, de l'histoire du commerce de l'Atlantique et du commerce triangulaire."
Les recherches en mer sont difficiles. Les eaux sont boueuses, et les bancs de sables nombreux. L’équipe teste alors pour la première fois un magnéto mètre embarqué sur un drone qui survole la zone via un programme de pilotage automatique quadrillant tout l’espace et les données sont enregistrées en temps réel. Emmanuel Berry, Responsable opérations de plongée, Télépilote pour le Drassm :"On va déployer un magnétomètre, c'est un appareil qui mesure en permanence le champ magnétique terrestre et du même coup il va repérer ce qui cause des anomalies sur ce fameux champ magnétique, et les anomalies que l'on recherche ce sont typiquement des masses metalliques, des masses de fer."
Et ces anomalies peuvent révéler la présence dans le champ magnétique d’une grosse masse métallique. Au delà de la recherche scientifique, cette découverte intéresse surtout les archéologues et les historiens."On a un logiciel de traitement qui va avec le système d'enregistrement, et ensuite il va nous sortir une carte de la zone que l'on a couverte avec tous les endroits où il y a des zones ciblées."
Michel Hanblin, service régional de l'archéologie de la Dac Guyane :
Jirzy Gawronski, archéologue , professeur d'archéologie à l'université d'Amsterdam :"C'est une question que l'on aborde dans les cours qui sont donnés à la faculté avce les licences 1, 2 et 3."
Les recherches confirment une anomalie au cœur même de la zone potentielle de l’échouage. Mais à ce stade, il est impossible d’émettre la moindre hypothèse. Les chercheurs repartent avec les données récoltées pour les analyser minutieusement."C'est plutot un intérèt humain, pour indiquer un endroit où il a eu ce désastre, parce que ce n'est pas seulement un naufrage, c'est surtout un masssacre."