La Biennale Internationale des Rencontres Photographiques de Guyane, est le seul festival de photographie de l’outre-mer. Organisé tous les deux ans, en Guyane, cet événement culturel est ancré dans l’univers photographique. La photo se montre dans toutes ses variations : réaliste, d'aventure, de nuit, de portrait ou de paysage.
Pendant deux mois, du 15 novembre au 15 janvier 2024, cette Biennale offrira : six expositions collectives, 3 expositions de création, deux expositions patrimoniales, 3 expositions individuelles, des conférences, des projections, des ateliers et des visites guidées. Quatorze exhibitions qui seront présentées à Cayenne, Rémire-Montjoly, aux Îles du Salut, Awala-Yalimapo et Saint-Laurent du Maroni par des photographes professionnels ou en devenir, des passionnés venus de tous les horizons. .
L’association "La Tête Dans les Images" a choisi d’aborder la notion de paysage à partir d’une citation d'Edouard Glissant dans "l’Intention poétique" (1969) "Notre paysage est son propre monument".
Comme d’habitude nous avons cette biennale sur laquelle nous travaillons depuis deux ans. Cette année, la thématique tourne autour du paysage. À partir de la citation d’Edouard Glissant "Notre paysage est son propre monument". Du coup, nous avons demandé à des commissaires d’exposition, des photographes de création et des photographes avec lesquels nous nous avons collaboré de dire ce qu’ils en pensent, de nous parler du paysage, et de photographier leurs ressentis. Il s’agira d’explorer grâce à la photographie un paysage qui ne se limite plus à un décor statique, mais qui devient le témoin vivant de nos existences. S’il nous a paru intéressant d’aborder le concept de paysage, c’est parce qu’il est une construction culturelle qui interroge le rapport contemporain de l’humanité et plus particulièrement de nos sociétés au vivant. Ainsi, les propositions photographiques nous donnent à voir comment nos paysages physiques, sociaux, intimes ou politiques, portent en eux les stigmates d'une histoire des dominations et comment chacun de leurs recoins garde les secrets de siècles de conquêtes, mais surtout de luttes.
Karl Joseph directeur artistique
Des photographies et de l'Education à l'image
Depuis 2014, Les Rencontres photographiques initient à l’éducation artistique et culturelle. Cette biennale s’adresse également, en effet, aux plus jeunes avec la participation des établissements scolaires. Des rencontres entre des classes scolaires et des artistes photographes sont prévues. De plus des ateliers de rue avec des professionnels seront proposés aux jeunes.
Ces rencontres sont nées en 2012. Depuis, elles ont évolué afin de se transformer en événement culturel incontournable international, aux racines bien implantées en Guyane.
Nous existons depuis 2012 en 2015 nous sommes passés en biennale. C’est la 8e édition. Cela fait 11 ans. La manifestation est de plus en plus ancrée dans le paysage guyanais. C’est un pari réussi. Pour nous la prochaine étape c’est d’avoir les moyens de nos ambitions. De plus nous rencontrons des artistes qui veulent le meilleur pour la création. C'est une véritable émulation. La prochaine étape est d’avoir au niveau physique une structure afin d’accueillir ces expositions mais tout le long de l’année. Nous existons déjà à travers ateliers qui nous permettent d’être actifs à travers la médiation culturelle et de l’éducation à l’image. Nous sommes en train de monter une maison de la photographie en Guyane pour être à la hauteur des ambitions en matière de photographies en Guyane.
Karl Joseph directeur artistique
Le Festival commence le 15 novembre. La semaine d’ouverture sera marquée par les expositions de Cayenne aux Îles du Salut en passant par Rémire-Montjoly, Awala-Yalimapo et Saint-Laurent du Maroni. Une biennale qui s’achèvera le 15 janvier 2024.