Soignants, enseignants, militants de diverses organisations ou simples citoyens, ils étaient près de 350 ce jeudi matin, mobilisés depuis 9 heures, devant les grilles du Centre Hospitalier de Cayenne.
Ils ont répondu à l’appel de la Caravane de la liberté, un collectif farouchement opposé depuis des mois maintenant au pass sanitaire, à l’obligation vaccinale pour les soignants et aux motifs impérieux.
La politique mise en place par le gouvernement est complètement liberticide. Tout récemment encore, on a entendu dire qu’ils étaient entrain de réfléchir à élargir l’obligation vaccinale à d’autres professions. C’est inadmissible. C’est pourquoi nous avons fait cet appel non seulement aux soignants mais aussi à tous les corps de métiers ainsi qu’à la population guyanaise en général pour qu’ils viennent à nos côtés dire non à toutes ces mesures
Et ils l’ont bel et bien scandé ce « non », de vive voix ou dans le micro lors des prises de parole successives.
On voulait que chacun puisse s’exprimer, dire ce qu’il avait à dire, que ce soit les leaders de syndicats, de collectifs, ou les gens tout simplement. Qu’ils expliquent clairement leurs positions, donnent leurs arguments, racontent leurs différentes expériences avec le vaccin
Du côté des anonymes, la détermination dans les rangs pouvait se lire dans les regards mais s’entendre dans la dureté des mots également:
Il est important que les travailleurs de la santé s’unissent dans un cas comme celui-là. Quand un gouvernement, colonialiste, méprise le peuple colonisé, il appartient de porter une réponse claire et nette à la France
Je ne cautionne pas ce système, je ne cautionne pas la pression que l’on met sur les soignants, qu'on les culpabilise, je suis désolée de ce système de dictature, d’obligation, ce chantage est inadmissible
Nou vrèman bon ké sa gouverneman’a. Gwyanè pa kochon. A kochon yé ka fè nimporte koi sanm li yé, mè nou mèm nou sa moun. I fo yé pran plis soin ké nou. Fo yé kompran’ nou, nou doulèr, nou pansé, yé pa ké kompanié nou kou yé lé
Manifestation coordonnée avec les Antilles
Cette action était coordonnée avec d’autres organisations aux Antilles. Le mouvement a été très suivi en Martinique par exemple. Une intersyndicale constituée de 6 syndicats ainsi que les pompiers ont répondu à l’appel.Partis de l’hôpital Pierre Zobda Quitman à Fort-de-France, ils se sont rendus à pied à l’Agence Régionale de Santé.
Chez nous, la manifestation de la Caravane de la Liberté a croisé celle des sages-femmes.
Ces professionnel(le)s de santé, en plus d’être aussi concernées par l’obligation vaccinale, revendiquaient comme partout en France, pour obtenir une revalorisation de leur statut, plus de moyens humains et matériels afin d’assurer notamment les soins périnataux.
Une cinquantaine de sages-femmes du Centre Hospitalier de Cayenne, de celui de Kourou, de l’Hospitalisation à Domicile ou encore de la PMI ont donc marché jusqu’à l’ARS afin d’apporter leurs doléance à la direction.
Concernant la grève , elle a également impacté le port de Dégrad des Cannes à Rémire-Montjoly, celui-ci a été bloqué, ainsi que les services de la mairie de Cayenne qui eux ont été ralentis.