La résistance est souvent la réponse à l’injustice. Résistance à l’oppresseur, résistance à des règles imposées, résistance à toutes formes de domination de l’homme par l’homme. Cette résistance peut revêtir de multiples formes. Démonstration par l’exemple avec cet ouvrage éducatif : " Les Résistances à l’esclavage en Guyane 17 -19ème siècle". Les travaux réactualisés des chercheurs, sur la résistance à l'esclavage en Guyane, y sont exposés.
Plusieurs formes de résistance
Les esclaves ne se sont jamais résignés à être des choses ou des sous-hommes. Le Code noir qui déterminait le statut des Africains déportés était pourtant très clair : l’esclave était un bien meuble. Pourtant l’homme noir a toujours résisté. Une opposition qui variait au gré des circonstances. Les esclaves réagissent par des actions collectives individuelles, passives ou violentes. Cela se concrétise par des révoltes, l’empoisonnement du bétail, le sabotage des récoltes ou parfois simplement par le refus d’enfanter ou même le suicide.
Au cours de la première moitié du 19ème siècle, les plaintes également se multiplient, auprès des juges de paix et des procureurs, pour présenter des doléances, malgré les protestations des propriétaires. C’est le cas par exemple des esclaves de l’habitation de Petit Cayenne.
De nombreux documents d'époque
Ce 10ème numéro du "Jeune historien guyanais" est passionnant. Il livre une version de la résistance à l’esclavage qui résonne dans la mémoire collective. Les auteurs ont recensé, sélectionné des coupures de presse, des documents inédits, des textes de l’époque, des cartes, des missives officielles, des avis, des photographies.
Ces documents ont été commentés et analysés. Un travail minutieux, pédagogique, destiné aux scolaires, et au grand public. A partir de ces compilations d’archives, les lecteurs peuvent à leur tour s’imprégner et disserter sur une thématique donnée.
Un concours
Cette revue est aussi la base du concours du "Jeune historien guyanais " lancé par l’association des professeurs d’histoire et géographie de Guyane. Il s’agit d’approfondir les connaissances, de les transmettre.
Il est important de ne pas oublier l’histoire afin qu’elle ne se répète pas car encore aujourd’hui, les chaînes existent dans les esprits.