Une opération conjointe de destruction d'une barge d'orpailleurs illégaux contestée par l'opinion au Surinam

Destruction d'une barge sur l'îlet Tatou ou Kapashi tabiki
Le 25 septembre sur l'îlet appelé Tatou ou Kapashi tabiki situé au beau milieu du Lawa, une opération conjointe du Guyane et du Surinam a permis la destruction d'une barge et de 80 fûts d'essence. Cette destruction a créé la polémique dans la capitale surinamaise Paramaribo.
 
Depuis quelques jours, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux  montrent des fûts de carburant en flammes et les restes calcinés d’une barge d’orpaillage. La conséquence de l’intervention des soldats français et surinamais. Une opération conjointe de lutte contre l’orpaillage illégal.
Mais la destruction de la barge et de ces 80 fûts de carburant a fait grand bruit au Surinam. La presse s’en est fait l’écho évoquant un incident diplomatique. Car cet îlot est considéré par le Surinam comme territoire Surinamais et les autorités de Paramaribo n’ont pas les mêmes pratiques que les français en matière de lutte contre les chercheurs d’or clandestin.
Wilco Finisi, secrétaire général au ministère du Développement, le rappelle :

"Je respecte bien sur les lois de chaque pays, mais ce ne sont pas nos méthodes
Si quelqu’un enfreint les lois, nous saisissons les biens ce qui permet aux contrevenants de pouvoir faire un recours devant les tribunaux et éventuellement pour le propriétaire récupérer le matériel en échange, peut être, d’une amende ou d’un avertissement"


Mais  L’ambassadeur de France au Surinam, Antoine Joly, dément tout incident avec le gouvernement de Paramaribo :

"La barge qui a brûlé et l'ensemble des installations l'ont été sur le territoire français et je peux vous dire que dans les relations que j'ai avec le ministère des affaires étrangères et le ministère de la défense surinamais ce qui s'est passé la semaine dernière ne pose aucun problème."


Cette opération  conjointe  renvoi à la question de la délimitation de la frontière sur le fleuve  et des pratiques bien différentes qu’ont les deux pays dans la lutte contre les orpailleurs clandestins

Le reportage de Guyane la 1ère