Ce sont les résultats d’une alliance entre le Brésil et la Guyane. Au cours de l’année 2021, les services des armées brésiliennes ont réalisé plusieurs actions dans le cadre de l’opération HORUS. Cette dernière a pour objectif de lutter contre les trafics et toutes les autres activités illicites qui se déroulent dans la zone frontalière entre la Guyane et le Brésil.
Le trafic fluvial diminué après sept mois d’intervention
Parmi les évolutions constatées par les forces de l’ordre à l’issue des interventions : la diminution du trafic fluvial. "En juillet 2021,116 canoës ont traversé le point de contrôle de la rivière (PCF) situé dans la municipalité française de Régina, afin de remonter la rivière Approuague pour approvisionner les sites d'exploitation aurifère illégale", indique un communiqué paru en novembre 2021.
"Du 10 octobre au 22 novembre 2021, seuls 2 bateaux ont traversé le PCF", lit-on également. Le document est signé par le Ministère de l’Intérieur français, la Gendarmerie Nationale, le Centre de Coopération Policière et la Police Fédérale du Brésil.
Plus d’un million d’euros de perte pour les malfaiteurs
"Le nombre d'homicides, de vols et d'autres crimes à la frontière a chuté depuis le début de l'opération Horus à Oyapock. Au total, il y a eu plus de 9 millions de BRL (1,4 millions en euros) de pertes pour le crime organisé en 7 mois d'action intégrée", a déclaré Charles Corrêa, responsable de l'opération Horus dans l’Etat d’Amapá.
De nouveaux équipements en attente
Pour renforcer les moyens des militaires qui travaillent sur l’opération, la Police française a donné deux navires aux forces armées. Le Gouvernement Fédéral de l’Amapa délivrera, lui, deux nouvelles camionnettes d’ici février prochain. Le Brésil a remis, avant cela, quatre moteurs hors-bord afin d’équiper les bateaux des autorités sur place.
Tous ces équipements permettront aux militaires de poursuivre l’opération. "Il n'est pas facile de faire de la ‘magie’ pour avoir deux navires opérant sur la rivière Oyapock et l'océan. Ce n'est pas un hasard si notre travail pour l'opération Horus a également été reconnu en nombre par le Gouvernement français", a estimé Charles Corrêa.