Orpaillage :deux ans de prison avec sursis et 1000 euros d’amende requis par le procureur à l’encontre de Gauthier Horth

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Deux ans de prison avec sursis et mille euros d’amende ont été requis par le procureur à l’encontre de Gauthier Horth le 9 juin. L’ancien président de la Fédération des Opérateurs miniers de Guyane était poursuivi devant le tribunal correctionnel pour exploitation d’une mine illégale, blanchiment et travail dissimulé. Par ailleurs, un an de prison avec sursis a été requis contre Jean-Claude Cippe, poursuivi pour complicité d’exploitation d’une mine illégale. Il travaillait pour Gauthier Horth. Les faits présumés remontent à 2015 à Régina, dans le bassin de l’Approuague

Janvier 2015, la société Météor de Gauthier Horth est autorisée à exploiter les roches abandonnées par les clandestins chassés du site de Grande usine, à Régina.

Selon l’enquête de gendarmerie, de février à juin 2015, Gauthier Horth et ses salariés sont aussi entrés dans les galeries des garimpeiros pour travailler. L’enquête évoque 12 kilos d’or déclarés, plus 7 non déposés, ce que dément Gauthier Horth. L’essentiel viendrait des mines illégales.

A l’audience, l’ancien président de la FEDOM-G explique avoir voulu prospecter par anticipation, donc sans autorisation, pour préparer une demande de production. Il s’agissait aussi de développer une méthode légale d’exploitation de l’or primaire sur les sites repris aux clandestins : « J’ai fait une erreur d’appréciation, j’ai manqué de prudence en tant que chef d’entreprise » reconnait-il à la barre, précisant l’avoir payé cher dans sa carrière d’opérateur minier. Interrogé sur le danger de faire descendre ses dix ex-employés dans les mines clandestines, Gauthier Horth répond aux juges : « Je ne vous dit pas qu’il n’y avait pas de danger, mais on a fait de gros travaux pour sécuriser les galeries ».

L’avocat de la défense a plaidé la relaxe. Pour Maitre Marcault-Derouard, cela n’a aucun sens de juger une affaire sept ans après des faits non constitués selon lui. L’avocat a aussi pointé des problèmes de procédures, des textes promulgués récemment légitimeraient l’action menée en 2015 sous les auspices du préfet de l’époque.

Le jugement est mis en délibéré au 25 août prochain.