Le jeune homme décédé était un habitant du village amérindien de Cayodé, sur le haut Maroni.
Les analyses de l’Institut Pasteur ont permis de révéler que le patient souffrait bien du coronavirus mais aussi de la fièvre jaune.
Le troisième cas en Guyane de fièvre jaune depuis 2017.
Le service de communication de la CTG précise dans un communiqué diffusé jeudi 23 juillet
La Collectivité Territoriale de Guyane a dépêché à Kayodé, dès ce mercredi, 3 agents de démoustication pour la mise en œuvre d’une action de lutte antivectorielle. Des prélèvements de moustiques à l’état de larves et d’imagos seront également réalisés afin de confirmer la présence du moustique vecteur forestier. Une pose de pièges à moustiques, outre les prélèvements, permettra de prolonger l’action de lutte contre le moustique dans un périmètre proche des habitations. Cette équipe se rendra de façon hebdomadaire à Kayodé sur une période initiale de 3 semaines pour assurer un meilleur suivi de l’action.
Distribution de moustiquaires au village de Cayodé
La CTG précise mettre en place une distribution de moustiquaires.Une distributiion sur le village de façon à renforcer la protection des habitants qui, dans ce contexte COVID, se trouvent souvent alités en journée quand ils sont malades, les exposant davantage aux piqûres des moustiques diurnes dont Haemagogus.
La fièvre jaune est restée en sommeil pendant près de 20 ans en Guyane
La fièvre jaune est une maladie virale aiguë qui se transmet par la piqûre d’un moustique infecté, et peut donner lieu à des formes graves et potentiellement mortelles.On observe depuis quelques années des cas sporadiques mortels sur le territoire guyanais (un cas en 2017 et 2018). Cette résurgence d’une maladie considérée comme endémique en Amazonie, s’est observée sur un mode épidémique au Brésil en 2018/2019 qui a causé de nombeux décès.
L’ARS Guyane précise
Ce nouveau cas confirme que la fièvre jaune est bien présente sur l’ensemble de la Guyane, particulièrement sur les zones forestières. Cela justifie l’obligation vaccinale sur l’ensemble du département.
La vaccination est la principale mesure de prévention contre la fièvre jaune. Le vaccin est sûr et très efficace. Une seule dose suffit généralement à conférer une immunité durable et une protection à vie contre la maladie. Il donne en 30 jours une protection immunitaire efficace à 99% des sujets vaccinés.
La collectivité territoriale précise aussi consacrer annuellement environ 200 000 euros à la vaccination anti-amarile avec une moyenne de 400 doses annuelles sur la seule zone de Maripasoula. Ces campagnes vaccinales se déploient en pays indien à partir du centre de PMI de Maripasoula et via 6 missions sanitaires annuelles fluviales.