Artisanat en danger : le "plan Marshall" de la chambre des métiers remis au ministre des outre-mer

Les 7000  artisans de Guyane subissent de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire. Une perte de chiffre d’affaire peu compensée par les aides actuelles. Le président de la chambre des métiers a remis au ministre des outre-mer une proposition de plan Marshall pour relancer le secteur. 
Le président de la chambre des métiers a eu deux minutes lundi pour défendre le plan Marshall devant le ministre des outre-mer. Document remis à Sébastien Lecornu à la fin de la réunion avec les socio professionnels, fermée à la presse. Roberto Osseux président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Guyane lui a demandé de confier le dossier au nouveau ministre des PME, Alain Griset :

Ce ministre est un ancien président de Chambre nationale des Metiers, c'est un ancien taxi. Il connait vraiment le milieu de l'artisanat.

Le plan Marshall de l'artisanat remis au ministre de l'Outre-mer, Sébatien Lecornu le 13 juillet par le président de la Chambre de Métiers Roberto Osseux


Un plan établi après un mois d'enquête de terrain

Le document remis lundi 13 juillet au ministre Sébastien Lecornu est le fruit d’un mois de travail pour recueillir les doléances de toutes les filières de l’artisanat guyanais avec 8 actions pour faire face à l’urgence
Jason John, 2ème vice-président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Guyane :

Il faut continuer les aides de l'état au moins jusqu'à la fin de l'année et revoir le couvre-feux, 17h c'est vraiment trop tôt. Il y a beaucoup d'entreprises qui sont en faillite avec cet horaire, 19h ce serait mieux.


La plupart des artisans n’ont pas eu accès aux aides mises en place faute de satisfaire aux conditions de délivrance. La chambre plaide pour une extension et une attribution automatiques de ces aides, sans tarder
Roberto Osseux :

L'artisanat c'est 7000 artisans et 27 000 emplois oui il y a urgence. On reçoit les appels de détresse des artisans, ils veulent être sauvés.


Selon la chambre, les artisans ont perdu en moyenne un tiers de leur chiffre d’affaires. Au-delà de l’urgence, elle défend un plan de relance avec notamment la compensation des pertes d’exploitation et une avance de 60 % sur les marchés publics notifiés aux artisans;