Avec le beau temps retour des moustiques en Guyane

Le monde entier vit avec l’insecte moustique responsable de la transmission de maladies endémiques comme le paludisme ou encore la dengue et autres chikungunya, zika ou encore la fièvre jaune.

En Guyane, des actions régulières de démoustication sont menées pour lutter contre la dengue et le paludisme transmises par le moustique aesdes aegypti (moustique tigre ou moustique zébré) qui prolifère dans les lieux de vie. Un phénomène naturel et saisonnier sur les zones littorales. Pour lutter contre cet envahissement, la fameuse « baygonneuse » (camionnette équipée d’un brumisateur diffusant un produit chimique anti moustique) effectuait des rotations régulières dans des zones ciblées lors des dernières épidémies.

Mais son utilisation n’est pas à l’ordre du jour depuis fin 2022.

 « L’épandage n’est plus vraiment d’actualité. Il faut une situation qui le justifie. Il n’y a qu’une dizaine de cas de dengue par mois actuellement dans l’ouest  à Saint-Laurent et Kourou. On privilégie les actions de vérification à domicile (à la demande) dans le but de limiter l’utilisation des produits chimiques. Il faut aussi savoir que le moustique devient plus résistant aux produits chimiques à la longue, nous faisons l’épandage qu’en cas de stricte nécessité lors des épidémies », précise Joseph Rwagitinyma, le directeur  du service de démoustication de la Collectivité territoriale. Il n’y a pas de risque épidémique en ce moment avec aussi peu de cas et pas de transmission du virus de la dengue par le moustique.

Il revient aux citoyens de prendre toutes précautions nécessaires pour éviter la prolifération de ces moustiques.

Le document complet de l’agence régionale de santé expliquant les bons gestes à adopter à consulter ici.

Dengvaxia le vaccin contre la dengue n'est pas utilisé sur le territoire français

Il existe un seul vaccin contre la dengue, il s’agit de Dengvaxia. En 2018, l’Organisation mondiale de la santé a émis des recommandations strictes comme le dépistage pré-vaccinal préconisant  de : « ... ne vacciner que les personnes de plus de 9 ans et présentant des preuves d’une infection antérieure par le virus de la dengue (sur la base d’un test de détection des anticorps ou d'un antécédent d'infection confirmée par le virus de la dengue). Le vaccin s’administre sous la forme d’une série de 3 doses (0,5 mL), injectées à six mois d'intervalle.

Cette solution vaccinale contre la dengue est utilisée dans certains pays d’Amérique du Sud comme le Brésil, le Salvador ou le Mexique. Elle s’applique sur les enfants à partir de 9 ans l’âge auquel on considère que son efficacité est la plus grande.

En France, le vaccin contre la dengue Dengvaxia n’est pas vendu car il n’est pas recommandé par la Haute autorité de santé. Néanmoins, il peut être administré sur « les sujets vivants dans les territoires d’Amérique (Antilles et Guyane) et apportant la preuve documentée d’une infection antérieure par le virus de la dengue virologiquement confirmé ».
Les patients souffrant de la dengue prennent du repos et sont traités au paracétamol.