Centre Hospitalier de l'Ouest Guyanais : le parcours semé d'embûches de Laurent Priou pour une évacuation

Face à la fracture vertébrale, Laurent Priou confronté à la lenteur du système de santé.
Laurent Priou, confronté à un retard dévastateur dans son évacuation sanitaire au Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG), subit douleurs et incertitudes malgré une fracture vertébrale diagnostiquée le 15 novembre
Le soir du 23 novembre, après avoir été alerté par M. Priou, le directeur du CHOG, M. Guidoni, a reconnu la responsabilité de l'hôpital dans ce retard et s'est excusé.

La situation de Laurent Priou, patient au Centre Hospitalier de l'Ouest Guyanais (CHOG), est devenue un cas emblématique des défaillances du système de santé en matière d'urgence et d'évacuation sanitaire. Admis aux urgences le 15 novembre avec une fracture vertébrale, il se retrouve immobilisé, souffrant d'une attente interminable pour une évacuation sanitaire nécessaire.

Dès le 16 novembre, l'hôpital de Nantes s'est déclaré prêt à accueillir M. Priou pour l'opération requise. Cependant, le retard dans le traitement de son dossier d'évacuation sanitaire a mené à une situation alarmante. Le 23 novembre, l'hôpital de Nantes, n'ayant reçu aucune mise à jour, a conclu qu'une intervention chirurgicale n'était plus viable, recommandant à la place un traitement par corset pour trois mois.

Les couloirs silencieux du CHOG, témoins de l'attente angoissante des patients pour des soins urgents.

Le soir du 23 novembre, après avoir été alerté par M. Priou, le directeur du CHOG, M. Guidoni, a reconnu la responsabilité de l'hôpital dans ce retard et s'est excusé, promettant d'accélérer la procédure. Malgré cela, le 27 novembre, il a été informé que son évacuation ne pourrait avoir lieu avant le 5 décembre, soit trois semaines après sa chute.

Cette attente prolongée et douloureuse au CHOG, avec des coûts journaliers estimés à 2000 euros, soulève des questions cruciales sur l'efficacité des procédures d'urgence et d'évacuation sanitaire. Avec un coût total avoisinant les 40 000 euros sans soins médicaux substantiels, le cas de M. Priou illustre un gaspillage de ressources et une négligence inacceptable dans la gestion des soins aux patients.

Trois semaines de douleur et d'incertitude pour Laurent Priou, en attente d'évacuation.


Cette situation met en lumière les lacunes et les défis du système de santé en Guyane, en particulier pour les patients nécessitant des soins spécialisés indisponibles localement. Les implications de ces retards ne sont pas seulement financières mais aussi humaines, affectant gravement la qualité de vie et la santé des patients.

Frustré par cette expérience et conscient des conséquences potentielles pour d'autres patients, Laurent Priou a pris la décision de créer une association. Cette initiative vise à soutenir les patients du CHOG qui se retrouvent dans des situations similaires, en leur offrant un cadre pour exprimer leurs préoccupations, et les accompagner dans leurs démarches de réclamation et éventuellement juridiques. L'objectif est d'améliorer la qualité de la prise en charge au CHOG, et non de dégrader son image.