Covid-19 : la situation épidémique demeure grave dans l'ouest guyanais

Si la diminution du nombre de contaminations covid-19 s'opère partout ailleurs en Guyane, la situation de l’ouest du territoire demeure grave. En particulier, à Saint-Laurent-du-Maroni, où le Centre hospitalier de l’ouest guyanais, accueille de nombreux patients en phase critique.

Chaque jour à l'hôpital de Saint-Laurent, des patients atteints du covid arrivent sans discontinuer. Pas l’ombre d’un relâchement pour les équipes. En service de réanimation, les 8 lits du service sont complets. En médecine covid, il y a 10 patients pour un effectif de 20 lits.
Pour Crépin Kezza,  le médecin responsable des urgences, la situation est critique :

Nous avons un total de 8 lits de réanimation. Ces 8 lits sont depuis un mois occupés 8 sur 8 . Nous avons mis en place un dispositif où nous avons créé 4 autres lits qui ont été armés par des infirmiers de la réserve sanitaire. Aujourd'hui nous avons 8 malades dans les 8 lits de réa et 3 malades dans les autres lits. Il ne reste plus qu'un lit comme moyen de soupape!

Saturation du service de réanimation

Le taux d’incidence à Saint-Laurent-du-Maroni est de 300 pour 100 000 habitants contre 200 à Cayenne et Kourou.

Encore trop peu de personnes vaccinées à Saint-Laurent

Saint-Laurent a connu deux pics épidémiques lors de cette 3e vague qui n’est pas terminée, avec un taux d’incidence qui est monté jusqu’à 400. Une situation difficile qui s’est ressentie explique, Crépin Kezza, le médecin responsable des urgences.

Aujourd'hui aux urgences nous sommes passés d'une moyenne de passage de 4,9 à 120 et avec une prédominance de patients covid. Donc nous avons créé une unité spécialisée aux urgences où chaque soir nous avons au moins, 4 ou 5 personnes qui passent la nuit dans le service. Au total, 10 à 15 personnes viennent aux urgences avec les signes de la maladie...


Et le taux de vaccination n’est que de 15% dans l’ouest. Depuis le mois de janvier, 8 000 personnes, se sont faites vacciner au CHOG, ce qui reste très peu. Même si l'on constate une nette augmentation du nombre de vaccinations qui était de 350 injections par semaine au début. Aujourd’hui il y a entre 750 à 800 vaccinations par semaine précise Fredrik Terlutter, médecin responsable du centre de vaccination du CHOG :

Maintenant, on est dans la 3e vague surtout menée par le variant brésilien qui est maintenant appelé gama. Le problème c'est que ce variant n'est pas encore parti, il reste présent sur le territoire avec de nouvelles infections tous les jours. Ici on n'a pas assez de gens vaccinés. Il y a peut-être le variant delta qui va arriver qui va créer une 4e vague parce qu'il n'y a pas assez de gens vaccinés...


Le premier ministre du Suriname est arrivé en fin d’après-midi ce lundi à Saint-Laurent-du-Maroni. Il a plusieurs rendez-vous de prévus aujourd'hui, notamment avec la direction du CHOG.

Le Surinam a atteint, lui, les 170 000 vaccinations.