Dématérialisation des démarches administratives : la fracture numérique s’accroît dans l'ouest

La crise covid a un impact aussi sur la dématérialisation des démarches administravtives. Depuis la crise sanitaire de plus en plus d’organismes recevant du public privilégient les démarches par internet ou téléphone. Des procédures pas toujours accessibles à tous dans les faits.

Dématérialisation des procédures administratives, les avis diffèrent sur leur utilité, en fonction des âges, du milieu social ou même de la situation géographique. Que l’on soit en zone rurale ou urbaine, la fracture numérique reste un frein à cette évolution. Sans compter la déshumanisation des relations.

Simplifier certaines démarches administratives


Ces panneaux invitant le public à utiliser les services a distances ont fleuri depuis la crise sanitaire pour éviter au départ la propagation du virus. La dématérialisation des démarches administratives c'est-à-dire , réalisées « depuis chez soi », en ligne, est donc imposée au détriment de l’accueil physique et cela est un vrai soulagement pour certains usagers qui apprécient, notamment, le gain de temps et de n'avoir pas à se déplacer.

Effectivement, cette digitalisation était dans les tuyaux bien avant la crise, le Gouvernement annonçait déjà en 2018, une  dématérialisation de  100% des démarches administratives d’ici 2022. Cette pandémie a donc accéléré le processus. Mais pour d’autres usagers, le tout numérique a tout de même des limites. Entre les bugg informatiques ou les pannes de réseau, obtenir un rendez vous physique devient un vrai parcours du combattant

Les inégalités s'accroissent 


Tous les usagers ne sont pas égaux face au numérique. La dématerialisation des démarches comporte un risque d’exclusion pour de très nombreux usagers notamment pour les seniors qui doivent faire effectuer les démarches par d'autres personnes, souvent les enfants.

Le numérique fait donc apparaître de nouvelles inégalités, entre ceux qui maîtrisent cette technologie et ceux qui en sont exclus. Et cette fracture numérique est encore plus forte dans l’ouest guyanais. A Saint-Laurent du Maroni par exemple près de 40 % de la population serait éloignée du numérique et près de la moitié des habitants surtout les plus de 50 ans, ne parle pas ou n’écrit pas  français, la langue utilisée sur les plateformes numériques.

Depuis la crise sanitaire, très peu d’organisme reçoivent sans rendez vous. Comme à la CAF ou aux impôts. Une mesure qui selon les agents a régulé les flux. Mais d’autres continuent d’être pris d’assaut comme ici à la sécurité sociale.

Certains usagers hors camera nous expliquaient que la plateforme ne fonctionnait que sur les ordinateurs et pas sur les tablettes ou le téléphone. La digitalisation oui mais pas à n’importe quel prix.

Au risque de multiplier les attroupements récurrents comme ici devant la poste.