Fin des motifs impérieux aux barrages d'Iracoubo et de Régina à partir de samedi : vers un retour à la normale

Poste de contrôle routier d'Iracoubo
Le préfet l’a annoncé jeudi lors de la cellule interministérielle de crise : dès samedi les motifs impérieux ne seront plus exigés aux postes de contrôle de gendarmerie de Régina et d’Iracoubo. De même, pas d'obligation de présenter le justificatif d'un schéma vaccinal complet.

Comme une bouffée d'air frais et libertaire entre l'est et l'ouest. La cessation des motifs impérieux imposés jusqu'alors aux barrages d'Iracoubo et de Régina.

Une des mesures de freinage les plus mal acceptées par la population, une mesure contestée jusque devant le tribunal administratif de Cayenne par des associations d'usagers.

La Guyane réunifiée


Depuis le 16 avril dernier, la Guyane était coupée en trois avec les 2 postes de contrôle situés à l’est du territoire pour l’un, et à l’ouest pour l’autre.

Samedi matin, la Guyane réunifiée verra ses habitants autorisés à circuler sans motifs impérieux sur tout le territoire, vaccinés ou non, c'est à dire sans obligation de présenter le justificatif d'un schéma vaccinal complet.

Une décision prise lors de la dernière réunion de la cellule interministérielle de crise, jeudi.

Les séquelles de 5 mois de restriction


Pour Céline Regis, la mairesse d'Iracoubo, ces restrictions en vigueur pendant presque 5 mois, ont eu tout de même un impact sur la vie de ses administrés. Elle note une baisse de l’activité économique de la commune mais pas seulement.

" Le week-end, c'est souvent l'occasion de petites vacances. De venir voir la famille, les amis, de passer un moment avec eux. De "se ressourcer en commune", comme on dit. Du coup, là, cela posait problème. Tout le monde était embêté : celui de la commune qui ne pouvait pas aller voir sa famille sur Cayenne et celui de Cayenne qui ne pouvait pas monter à Iracoubo."

Céline REGIS, maire d'Iracoubo


Le poste d'Iracoubo installé il y a 28 ans et celui de Régina dressé il y a 15 ans sont maintenus avec les habituels contrôles d’identité par les gendarmes.