La convention CNES apporte près de 13 millions d'euros aux 22 communes de Guyane

Au Centre Spatial Guyanais a été signée une convention d’aide financière du CNES à destination des 22 communes de Guyane. Cet acte satisfait l’une des revendications du mouvement social de 2017. Près de 13 millions d’euros seront affectés pendant 7 ans aux mairies afin mener à bien leurs projets.

Les 22 municipalités de Guyane avaient répondu présent pour la signature de ces attributions de subventions.

Les maires réunis au CSG

Par ordre alphabétique d’Apatou à Sinnamary tout le monde s’est vu attribué une part des 12 846 M€ pour la période allant jusqu’à 2027. On pouvait deviner les sourires derrière les masques. Narcisse Roze, Maire de Ouanary a exprimé sa satisfaction : Ouanary en a vraiment besoin, on a beaucoup de choses en retard dans la commune. Il faut faire l'entrée de la commune toujours embourbée...

De 32 000 à 351 000 M€ par an, ces subventions arrivent directement dans les caisses des collectivités. Le CNES demande qu’elles soient utilisées pour l’éducation, l’insertion et le développement économique en priorité. Fêlix Dada, Maire de Grand Santi : Cette convention nous permet de recruter, de financer des emplois. Des animateurs vont animer le carbet numérique...


Jules Deie, maire de Papaïchton exprime également sa satisfaction : c'est plus de moyens financiers par rapport à l'accompagnement des différentes associations que nous aurons et par rapport aux projets que nous ménerons sur les 3 volets : l'éducation, l'économie et l'insertion... 

Des modalités d'attribution des subventions changées pour satisfaire plus de communes

Depuis 3 ans, le CNES a revu sa position quant à l’attribution de ses subventions. Sinnamary et Kourou ont vu baissé leur dotation de 300 à 400 000 € chacune, afin de permettre une plus large distribution et sans doute améliorer un peu plus l’image du CNES. Les explications de Marie Josée Gauthier, déléguée Espace pour la Guyane CNES :
Après 2017 et les événements, nous avons revu notre mode de calcul et fait en sorte que l'ensemble du territoire guyanais puisse bénéficier de cette manne fiancière 

Malgré leur satisfaction, les maires souhaite que le spatial en fasse plus grâce à sa maîtrise des technologies. Il pourrait aider à mieux évaluer les populations base des financements de l’état mais aussi agir encore plus sur le quotidien des guyanais selon Fêlix Dada, maire de Grand Santi :

Nous sommes en Guyane, pays où on lance des fusées... et on a même pas accès à radio, télé Guyane, c'est pas normal. Donc si le CNES peut accompagner dans ce cadre là, je pense que c'est une bonne chose et beaucoup d'autres domaines comme l'érosion du littoral...


On le voit le mariage entre la Guyane et le spatial est une histoire qui, si elle semble en bonne voie, ne baigne pas encore dans le bonheur absolu.