La Guyane et le Brésil une histoire partagée

Le pont de l'Oyapock
Le Brésil fête aujourd'hui son indépendance proclamée le 7 septembre 1822. La fête nationale a été instaurée officiellement en 1949. La Guyane entretient avec ce pays voisin une histoire partagée sur la frontière qui les sépare. Une frontière définitivement actée par arbitrage international en 1900.

Entre la Guyane et le Brésil existe une très longue frontière naturelle de 730 km, le fleuve Oyapock. Il sépare l'état du nord du Brésil, l'Amapa de la région Guyane. Cela n'a pas toujours été le cas.

Une querelle territoriale de deux siècles

Une querelle territoriale a longtemps divisé les deux puissances colonisatrices : la France et le Portugal, puis le pays souverain issu de la colonisation le Brésil, il s'agit du fameux contesté franco-brésilien. L'enjeu territorial concerne l'accès à la grande Amazonie et son immense fleuve l'Amazone et couvre une superficie de 500 000 à 250 000 km2 selon plusieurs sources historiques qui s'avèrent divergentes.
Ce différend qui a connu des épisodes sanglants dans le territoire de l'Amapa, situé entre le fleuve Araguari et l'Oyapock, s'est conclu au tout début du 20e grâce à l'arbitrage de la Suisse avec la signature d'un relevé de conclusions fourni le 1er décembre 1900. 
Il confirmait ce qui avait été acté par le traité d'Utrecht en 1713 qui situait une frontière sur un fleuve dénommé à l'époque "Japoc". Une décision fermement contestée par les colons français. La contestation française va durer des siècles, plaçant cette frontière successivement sur d'autres cours d'eau comme le Cassiporé, le Calcoene et même jusqu'à l'Araguari en plein coeur de l'actuel état de l'Amapa.

Un vaste territoire âprement disputé donc durant deux siècles au mépris des nombreuses populations autochtones, des amérindiens qui habitaient ces forêts d'Amazonie. Des querelles guerrières qui s'exacerbèrent avec la découverte de l'or dans ces espaces.
A la fin du 19e, la France accepte le principe d'un arbitrage international qui permet l'adoption définitive de l'actuelle frontière.