Et ce n’est pas pour rien que l’Unesco a classé ce 26 juillet comme journée pour la conservation de la mangrove car ces écosystème sont très fragiles et très attaqués : la couverture mondiale de la mangrove a été divisée par deux ces quatre dernières décennies. Les mangroves disparaissent trois à cinq fois plus vite que les pertes forestières mondiales.
Des écosystèmes précieux pour une biodiversité riche
Elles concentrent pourtant une biodiversité riche : habitat pour les animaux marins, qui s’en servent souvent pour élever leur descendance, c’est aussi une défense naturelle pour la côte face aux phénomènes naturels extrêmes comme les tsunamis, les tempêtes, l’élévation du niveau de la mer, l’érosion…
Et en Guyane, cette mangrove occupe toute la côte. Pour une surface qui varie énormément au fil des années. Aujourd’hui, on estime leur surface à 700 km², ce n’est pas tout à fait la totalité du littoral guyanais mais 80%. Cette surface a déjà été plus réduite et même plus grande en frôlant les 1000 km² : dans tous les cas il s’agit d’une des plus importantes ceintures de mangroves au monde.
Pourquoi de telles différences selon les époques ? En raison de la migration des bancs de vase en provenance de l’embouchure des fleuves et du plus grand d’entre eux, l’Amazone qui confère à la côte une dynamique particulière. Les mangroves sont particulièrement fragiles mais repoussent régulièrement comme on peut le voir sur le littoral cayennais en ce moment.