La pirogue du droit du CDAD de la Guyane naviguera bientôt sur le fleuve Oyapock

La pirogue du droit naviguera bientôt sur le fleuve Oyapock
En 2021, la pirogue du droit du Centre Départemental d'Accès aux droits de Guyane naviguera sur les eaux d’Oyapock. Les intervenants aborderont des sujets tels que les conflits de voisinage, le titre de séjour et la garde d’enfant. Le CDAD poursuit sa mission : informer les Guyanais de leurs droits.

"Nul n’est censé ignorer la loi". Le Centre Départemental d'Accès aux droits de Guyane a bien compris cet adage. Cette année encore, l’organisme lance la pirogue du droit. Elle naviguera sur le fleuve Oyapock du 29 novembre au 3 décembre 2021. Des interventions sont prévues à Saint-Georges, Trois Palétuviers et Camopi. Des juristes et autres acteurs du droit tiendront des permanences juridiques gratuites. Ces dernières seront installées pendant un ou deux jours dans chacun des lieux indiqués.

Depuis son lancement, en 2013, la pirogue du droit a fait plusieurs escales. Chaque année, quatre opérations sont généralement organisées : deux sur le Maroni et deux autres sur l’Oyapock. A ce jour, l'événement connaît un succès. Les habitants de zones visitées peuvent aborder tous les sujets avec les intervenants. Cette année, la CDAD n’a pas pu tenir ses promesses à cause de la situation sanitaire. Une pirogue devait être lancée il y a quelques mois, mais a été annulée au dernier moment.

Rendre le droit accessible aux communautés éloignées

À l’origine, la pirogue du droit a été lancée car on a constaté un manque d’accès au droit dans les communautés éloignées de l’Île-de-Cayenne. On a voulu leur donner cette chance d’être informés sur leurs droits.

Océane Springer, coordinatrice au Centre Départemental d'Accès aux droits de Guyane

C’était alors à l’initiative des avocats du barreau de Guyane et du CDAD. Ces derniers souhaitaient regrouper un maximum d’acteurs de l’accès aux droits. Pour l’édition 2021, huit intervenants bénévoles ont été réunis. Leur objectif commun : informer les habitants de l’Est sur leurs droits. Il y aura notamment un avocat, un magistrat, des associations d’aide aux victimes et plus encore. "Certains partenaires animeront des ateliers d’information collectifs, d’autres proposeront des permanences individuelles", explique Océane Springer.