La rentrée des classes pas avant septembre en Guyane, les maires refusent le retour des enfants à l'école le 11 mai

Association des maires réunie ce 29 avril
Pas de réouverture des écoles le 11 mai. C’est désormais acté, après avoir reçu les syndicats enseignants et les fédérations de parents d’élèves, l’association des maires de Guyane a voté mercredi 28 avril une motion.
 
Il a fallu plusieurs heures d’échanges mais les élus ont fini par se ranger derrière la demande unanime des représentants de la société civile, en estimant que les garanties sanitaires proposées par le gouvernement étaient insuffisantes à la reprise des cours.

David Riché, le président de l’association des maires :
 

Il serait dommage d’envoyer nos enfants au front et qu’ on ait à déplorer un décès. C’est aussi notre devoir et pénalement nous avons des responsabilités.

 


Nos enfants ne sont pas des cobayes 

C’est par cette formule forte que Nadine Colin choisi de conclure son plaidoyer adressé à l’association des maires. La présidente de  la PEEP, l’association de parents d’élèves de l’enseignement public redoute un nouveau rétropédalage du gouvernement dans la gestion de la crise
 

Mme de Bort de l’ARS nous dit à chacune de ses interventions que nous ne sommes pas encore en Guyane au pic de l’épidémie, donc ça inquiète beaucoup les parents.
87 % des parents que nous avons interrogés sur 15 communes nous disent qu’ils n’enverront pas leurs enfants à l’école. Nous n’avons aucune garantie sur la sécurité de nos enfants.

Les maires de Guyane votent une motion contre la reprise de l'école le 11 mai
Du côté de syndicats de l’éducation nationale, c'est la même analyse, toutefois Martine Nivoix souhaite  dissocier la réouverture des écoles de l’accueil des élèves. La secrétaire générale du SGEN-CFDT :

Ce sont les décisions des maires concernant le nettoyage des locaux qui vont nous permettre d’ouvrir les établissements pour les enseignants et les personnels.
Certaines classes doivent être mises à disposition de la communauté éducative.


Une doléance qui n’a pas été retenue dans la motion votée par les 19 élus présents ou représentés. Jusqu’à nouvel ordre les écoles restent fermées.


Pas d’accès aux classes, ne signifie pas pour autant suspension des cours

Les élus doivent échanger avec le recteur sur les modalités de la continuité pédagogique, et notamment des difficultés que pose la fracture numérique en Guyane.

Cette décision de l’association des 22 maires de Guyane vaut pour l’ensemble des communes mais reste à savoir si cette prise de position sera suivie d’un arrêté dans chacune des municipalités.