Manifestation des Transporteurs de l'Ouest Guyanais : Un appel au dialogue avec les autorités

Une dizaine de véhicules appartenant aux transporteurs ont été stationnés tout au long de la clôture de la Sous-Préfecture de Saint-Laurent-du-Maroni.
Dès 6h ce matin à Saint-Laurent-Du-Maroni, le Groupement des Transporteurs de l’Ouest Guyanais manifeste devant la Sous-Préfecture. Ils dénoncent un climat économique et social dégradé pour les transporteurs de moins de neuf places. Une rencontre urgente avec les autorités territoriales est réclamée pour discuter des solutions.
Les membres du GTOG expriment leur frustration quant au manque de considération des autorités locales.

Les transporteurs de l’Ouest Guyanais expriment leur mécontentement face à une situation qui, selon eux, nuit gravement à leur profession. Jean-Marc Monimofou, vice-président du GTOG, a partagé des exemples concrets des défis auxquels ils sont confrontés quotidiennement.

Les défis du quotidien

Premièrement, à Saint-Laurent, la présence significative de transporteurs informels capte une grande partie de la clientèle, tant locale qu'en provenance du Surinam. Les habitants et les visiteurs optent souvent pour ces services non réglementés, opérant depuis "La Glacière", un point de rencontre connu. Ce phénomène révèle l'absence de structures adéquates pour faciliter les échanges entre les transporteurs professionnels et les consommateurs.

Cette banderole exprime la frustration des transporteurs

Le deuxième cas souligné concerne l'aéroport, porte d'entrée principale en Guyane pour les voyageurs venant de l'extérieur. Le racolage, bien que interdit, y est monnaie courante. Les transporteurs informels abordent les nouveaux arrivants, proposant des tarifs attractifs au départ, qui sont souvent revus à la hausse en cours de trajet. Cette pratique, selon M. Monimofou, nuit non seulement à l'image des transporteurs professionnels, mais crée également une peur et un malaise chez les voyageurs.

La manifestation a pris une tournure constructive lorsque, après quelques minutes d'échange dans la rue, le Secrétaire général de la Sous-Préfecture de Saint-Laurent

Vers un dialogue constructif

Ce matin, la manifestation a pris une forme visuelle notable : une dizaine de véhicules appartenant aux transporteurs ont été stationnés tout au long de la clôture de la Sous-Préfecture de Saint-Laurent-du-Maroni. Sur les pare-brises avant et arrière, des pancartes en carton affichaient des messages tels que "Charge croissante, clientèle en décroissance", "La filière du Transport : pas écoutée", "La filière du Transport : non considérée", soulignant ainsi les frustrations du secteur.

Les membres du GTOG ont exprimé leur frustration quant au manque de considération des autorités locales. Ils évoquent notamment une réunion organisée par la Sous-Préfecture, où ils ont été reçus dans un couloir en l'absence du Sous-Préfet, bien que la date de la réunion ait été fixée par la Sous-Préfecture elle-même.

Les transporteurs sont invités à poursuivre les discussions à l'intérieur de la sous-préfecture.

La manifestation a pris une tournure constructive lorsque, après quelques minutes d'échange dans la rue, le Secrétaire général de la Sous-Préfecture de Saint-Laurent a invité les transporteurs à poursuivre les discussions à l'intérieur de la sous-préfecture. Après une demi-heure d'échange autour d'une table, les deux parties ont convenu de la nécessité d'une réunion ultérieure, bien que la date n'ait pas encore été fixée. Les manifestants ont exprimé le souhait que cette réunion regroupe l'ensemble des autorités compétentes en présence de la Sous-Préfète Véronique Beuve, incluant la Mairie, la Police des airs et des frontières, la gendarmerie, la Collectivité Territoriale de Guyane, et la Direction Générale des Territoires et de la Mer (DGTM).

La manifestation d'aujourd'hui est un appel à l'action adressé aux autorités compétentes. Le GTOG exige une réunion urgente pour discuter des voies de résolution des problèmes soulevés et pérenniser leur filière. La réponse de la Sous-Préfecture est un premier pas vers un dialogue constructif.