Tous autour de la grande table, en rang serré, pour tenter de sauver le monde économique de la Guyane. Syndicat des Hôteliers et des Restaurateurs, Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) de Guyane, Chambre de Commerce et d'Industrie, Medef, Chambre des métiers et de l'artisanat...
L'ensemble des représentants des socioprofessionnels ont rencontré le président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Gabriel Serville, accompagné de plusieurs élus, du Député Lénaïck Adam (en visio) et de la Sénatrice Marie-Laure Phinéra-Horth.
Ne pas tuer l'économie de la Guyane
Si tous soulignent encore le manque de dialogue et de concertation lors des décisions en Cellule Interministérielle de Crise, l'objectif de cette réunion est de présenter, d'ici peu, au Préfet Thierry Queffelec, une feuille de route commune avec des solutions, des propositions pour ne pas tuer l'économie du territoire.
A l'issue de la réunion, Gabriel Serville a listé les points à aborder lors de l'audience demandée au Préfet :
- Faire un bilan détaillé des dispositifs existants d'aides aux entreprises
- Proposer des adaptations possibles localement de l'arrêté préfectoral avant la réunion de la prochaine CIC, en particulier pour une réouverture possible des bars, des restaurants, des salles de sports...
- Rédiger un plan de communication taillé sur mesure pour le territoire avec l'Agence Régionale de Santé de la Guyane afin de pallier les derniers ratés et les nombreuses incompréhensions passées, en particulier autour de la vaccination
- Réformer le système de contrôle des entrées et des sorties de la Guyane à l'aéroport Felix-Eboué pour les personnes vaccinées ou non
- Établir un plan de contrôle et de lutte contre les manifestations sauvages qui favorisent la circulation du virus
- Mettre en place rapidement le Comité citoyen pour la transparence
Pas de coup de pression sur l'Etat
La question du pass sanitaire n'a pas été abordée cette fois. Les socioprofessionnels insistent sur une nécessaire analyse au cas par cas, selon les activités, afin de trouver des adaptations possibles pour ne pas tuer l'économie de la Guyane.
"La Guyane souffre depuis trop longtemps. Nous (les politiques), nous avons le devoir d'accompagner le monde économique pour trouver une porte de sortie. Nous avons constaté que dans le même temps, quand on mène la vie dure aux entreprises autorisées, que ce sont les entreprises informelles qui continuent de prospérer sur le territoire."
Gabriel Serville récuse fermement l'idée d'une pression sur le préfet et sur les services de l'état. En contre partie, le président de la CTG demande à ce que l'autorité préfectorale n'exerce pas de pression sur les socioprofessionnels et le monde économique qui a besoin de travailler.
Une réquisition pour assurer un service minimum pendant la grève des sapeurs-pompiers
Afin de tenter de désamorcer les tensions depuis l'annonce par le préfet du renforcement des mesures de freinage, Gabriel Serville et les élus communautaire sont reçu samedi matin les représentant du syndicat UTG-CGT du service départemental de secours à la suite du préavis de grève lancé par les sapeurs-pompiers pour le 25 août.
Les soldats du feu sont opposés à l’obligation vaccinale qui leur est faite.
Plusieurs solutions sont envisagées lors de la journée de grève afin d'assurer un service minimum. La possibilité de réquisitionner des sapeurs-pompiers grévistes a été avancée par Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane et principal employeur des sapeurs-pompier du département.